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D’entrée de jeu, j’entends les esprits faibles qui consultent le Sportnographe penser ceci tout haut : Bon, Paul est encore partie sur une chire. Pantoute. Pendant que vous tombez dans l’opinion, moi je donne dans les faits. C’est d’ailleurs ce qui fait que je suis payé pour écrire ce que vous lisez et que vous, ben vous touchez pas une cenne pour votre chiâlage.
Alors, on disait ? Ah oui, Canadien est scientifiquement bon depuis 3 matchs. D’abord, la science, vous connaissez ? Selon Wikipédia, qui lui se réfère au Petit Robert, la science est « l’ensemble de connaissances d’une valeur universelle fondées sur des relations objectives vérifiables ». Bon, là je sais je que vous ai pardu, mais c’est pas grave, m’a continuer, j’ai deux feuillets à remplir.
Donc, qui dit science dit « moi je comprenais jamais rien aux vecteurs pis aux intégrales en maths ». Ben ça, c’est votre problème. Moi, dans mon entourage, le monde qui disent science disent plutôt « méthode scientifique ». Ah voilà ! Canadien est scientifiquement bon que je vous disais ? M’a vous en faire la preuve, pis méthodiquement à part de ça.
Au préalable, il faut savoir que la méthode scientifique comporte 4 étapes : l’expérimentation, l’observation, la théorisation et la simulation.
D’abord, l’expérimentation. Elle consiste à vérifier, de manière répétitive, la validité d’une hypothèse. Dans le cas qui nous concerne, mon hypothèse, c’est que Canadien gagne souvent ces temps-ci. La chose se vérifie : depuis une semaine, Canadien a joué 3 matchs et n’a pas perdu.
L’observation maintenant. Il s’agit du suivi du truc en question, sans désir d’en influencer le cours, le tout, avec l’aide de moyens d’enquêtes précis. Personnellement, j’observe jouer Canadien à l’étranger depuis 3 matchs et ce, à partir de ma tv, et le résultat est le même chaque fois : Canadien ne perd pas.
Vient ensuite la théorisation, soit la modélisation de nos expérimentations et de nos observations afin de comprendre la nature humaine. Dans ce cas-ci, du fait que Canadien vient d’en gagner 3 de suite, j’avance la théorie que Canadien est bon.
Enfin, l’étape cruciale : la simulation, soit la reproduction artificielle du fonctionnement d’un phénomène à l’aide d’une maquette ou d’un programme informatique, à des fins d’étude. C’est pas moi qui le dit, c’est Wikipédia. Alors, je me suis starté une saison dans NHL 2010 sur une console Xbox pis le résultat est le suivant : avec le calendrier actuel de Canadien, ben j’ai gagné les 3 derniers matchs. Pis les 10 suivants. Je dois vous avouer par contre que j’ai tradé Metropolit pour Lecavalier.
Alors voilà. J’espère que cette preuve scientifique de la bonté de Canadien saura agir parfaitement comme cadeau à l’occasion de cette fête chrétienne qui m’énerve juste assez. D’ailleurs, pour l’occasion, frenchez donc pour moi votre cousine au réveillon, elle le mérite bien.
On reconnecte un moment donné.
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Un SEUL JOUEUR de Canadien sait épeler correctement « Cammalleri » et c’est Cammalleri lui-même. CHAPEAU les boys.
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… c’est vrai, regarde Pietrangelo (NDLR : ex-goaler poche du Pittsburgh) avec euh… t’sé, lui, lui, écoute, lui y’a signé son contrat pis le lendemain je pense qu’y est tombé en bas de la chaise tellement qu’y était énervé.
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Mesdames, particulièrement messieurs, et tous les autres : allez coucher les nenfants. On est le 23 décembre.
Oui, le temps où Canadien s’en allait aux pâquerettes entre deux parties à l’étranger est terminé. On a beau sortir toutes les statistiques possibles, toutes les tables de calculs inimaginables, toutes les versions imprimées des derniers relevés bancaires de Scott Gomez, rien ne saura représenter le paroxysme de l’analyste sportif en manque de quelque chose à dire plus que ce 23 décembre.
Ici, au Sportnographe, on est pas du genre à avoir les nonoches (nouveau mot) devant une date en particulier. Prenez le 5 mai. Pas de stress. Même le 19 mars. Ça nous fait rien. Mais le 23 décembre?
Heille toé chose, Canadien en a pas gagné une à l’étranger depuis 1945.
Des nulles, peut-être, mais même pas une victoire?
DÉBILE MENTAL.
Faut en parler. FAUT en parler.
Maintenant, pourquoi le 23 décembre?
Mautadine de bonne question.
Il faut avouer que le 23 décembre a toujours été une date spéciale dans l’histoire de l’humanité. N’est-ce pas le 23 décembre que Marie a dit à Joseph : « reste pas loin mon Joe, m’a perdre mes eaux dans pas long? »
N’est-ce pas lors d’un 23 décembre que Beau Dommage souhaitait « Joyeux Noël » à tout le monde, dont monsieur Côté qui doit encore chercher à la comprendre celle-là, alors que l’on sait pertinemment que Noël, c’est le 25?
Des exemples comme ça, on pourrait vous en sortir des tonnes et des tonnes, mais pour le moment on en a plus.
Cela dit, comment aborder le 23 décembre? Pour toi, ou toi, cher lecteur, assis dans son fauteuil blanc-crème?
En se fermant les yeux, en se serrant les mâchoires, en croisant ses doigts et en serrant ses mains sur les rampes de l’escalier en espérant que ça passe. Pis toute va bin aller. C’t’une promesse.
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Selon vous, c’est quoi que MICHEL VILLENEUVE trouve un peu niaiseux ?
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On le sait tous, Sigmund Freud et Carl Gustav Jung, ben c’était comme Jacques Lemaire avec Canadien pis Michel Bergeron avec le Nordiques : un disait telle affaire pis l’autre disait le contraire. Justement, me demande ce que Freud et Jung pourraient tirer comme conclusion de la victoire de Canadien à Aclanta qualifiée de vol par RDS ? Hmm, Paul, tout bon journaliste sportif souhaitant psychanalyser ce match offrirait non pas 2, mais bien 3 sources. T’as tellement raison mon gars. Toutefois, comme faut que j’aille faire l’épicerie dans pas long, check-moi ben, m’a même me contenter d’une seule source : l’opinion de Jung pis le concept qui l’a mis sa map : l’inconscient collectif.
Alors, que penserait Jung de la victoire de Canadien à Aclanta ? Eh bien, un psychanalyste est par définition un intellectuel. Et qui dit intellectuel dit gars qui aime lire et gars qui se fait influencer par ses lectures. Justement, si on faisait un retour dans le temps inque pour le fun, que pourrait être en train de lire ces jours-ci un adolescent comme Jung né en 1875 selon vous ? Sans doute la nouveauté intitulée Qui perd gagne parue en 1890 sous la plume d’Alfred Capus dans laquelle on trouve la phrase suivante : « Qu’est-ce que la chance ? C’est un vol inconscient. » Inconscient, inconscient collectif comme dans équipe, capitch ? Heille menute Paul, Capus a pas écrit inconscient collectif, y’a juste écrit inconscient. Fectivement. Capus l’a pas écrit, mais Jung oui. Tu vois mon gars, Jung n’était pas comme Jean-Charles, y’embusquait pas ad lib les textes d’autrui, y s’inspirait d’eux pour avancer. T’as ben raison, Paul.
Poursuivons sur ce que Jung pourrait penser de la victoire de Canadien suite à sa lecture de Capus. Alors, « Qu’est-ce que la chance ? C’est un vol inconscient. Il est donc assez juste qu’elle soit punie un jour comme le vol ». Eh bien voilà. Quatorze plus trente mille font trente mille quatorze. Canadien, collectivement, ne fera pas les séries.
Mon Paul, Jung et vous êtes des ginies.
Merci ben.
On reconnecte un moment donné.
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Chez NOËL SPORT, les prix, on leu fait pas de cadeau. Ho HO Ho !