Robert Lang, dit La Machine, à l’hosto

La Machine est brisée. L’homme qui avait redonné ses lettres de noblesse au titre de centre de troisième trio après plusieurs années de vaches maigres conduites par Radek Bonk, Mike Johnson et Brian Smolinski. Le champion marqueur de Canadien qui répondait à toutes les critiques sur son âge avancé par la bouche de ses lancers canon dans le coin supérieur droit. Le vétéran qui réussissait (pas souvent, mais quand même) à mettre un peu de motivation dans le patin des frères Kostitsyn. Robert « La Machine » Lang n’est plus.

C’est le tendon d’Achille qui a flanché. La lame bien aiguisée du patin de Stéphane Yelle a tranché la viande marinée et attendrie par l’âge du pied de Lang comme du beurre dans la poêle (mettons). Un petit coup sec aura suffi pour détruire l’attaque de Canadien. C’est que le beau Robert était le moteur de l’offensive de l’équipe.

Robert laisse dans le deuil Normand Leblond qui, année après année, s’est obstiné à le sélectionner dans son pool avant que ce ne soit enfin payant en 2009, alors qu’il était la risée de ses collègues poolers. Il laisse aussi en plan Sergei Kostitsyn qui n’aura plus personne pour attacher ses patins, et met sans doute Robert Gainey dans l’embarras, lui qui pensait probablement l’échanger contre Vincent Lecavalier.

Tout ça peut sembler dramatique, mais il ne faut pas oublier que cette catastrophe coïncide avec le retour imminent de Mathieu Dindonneau au sein de la formation. On sait Dandenault capable de prendre la relève à bien des égards, et à n’en pas douter, il faut s’attendre à ce que Guy Carbonneau lui confie le rôle qu’occupait Lang avant l’incident : « champion buteur ». Si vous n’y croyez pas, pensez-y encore un peu. L’avenir est radieux.