L’avenir de Canadien passe par Canadien

Il est à la mode par les temps qui courent chez le journaliste sportif de s’épandre sur les jeunes qui forment la relève de Canadien. Des articles de fond font rage quant à leur potentielles éclosions afin de remplir le coeur des amateurs qui ont très peu de Flanalette à se mettre sous la dent. François Gagnon peut bien essayer de nous faire accroire que le golf, c’est excitant, mais ça n’aura jamais l’envergure d’un bon débat sur les mensurations de Jared Tinordi.

Mais c’est bien beau de se demander si l’accession au titre de capitaine de son équipe junior par Alex Galchenyuk contribuera à faire de lui un futur Alex Galchenyuk (mais avec du leadership). C’est bien fin de s’interroger sur l’effet qu’aura une autre saison avec les Bulldogs pour Louis Leblanc, ou encore de prédire le nombre de millimètres que perdra Brendan Gallagher en l’absence d’un camp d’entraînement digne de ce nom. Mais ce ne sont que des leurres.

Car il est quelque chose que les experts commentateurs oublient : sans Canadien, Canadien n’a pas d’avenir. En effet, comment prédire le futur sans être certain que le futur aura bel et bien lieu ? Toute personne qui a vu un film où des gens voyagent dans le temps sait ça.

Si le lockout de la ligne Nationale ne devait jamais prendre fin, toutes ces tergiversations sur la position de Morgan Ellis dans la hiérarchie des défenseurs (est-ce un 4e défenseur ou un 5e défenseur?) n’auraient servi à rien. Il est risqué de modifier l’espace-temps. N’oublions jamais que l’avenir de Canadien passe par Canadien.