Le pari pas d’allure de Louis Leblanc

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Photo : THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

Le Sportnographe, après de longues secondes de tergiversation, en était venu récemment à la conclusion que le mieux pour l’avenir de Louis Leblanc serait qu’il reste dans l’anonymat d’Harvard où il est plus facile de devenir pas bon sans que les médias ne s’en rendent compte. Mais comme dans le cas d’Andreï Kostitsyn à qui l’ont avait suggéré de compter des buts, Louis Leblanc n’a pas écouté nos recommandations.

Il devra donc affronter les périls de la LHJMQ au sein du Junior de Montréal, une équipe qui a vraiment un nom winneur. Ils sont nombreux ces périls. On n’a qu’à penser au risque de se faire arracher la tête ou de recevoir un six-pouce dans la narine par un motté qui deviendra un jour gérant chez Brault et Martineau. Au moins à Harvard, c’est par de futurs ingénieurs ou Présidents des États-Unis qu’il se faisait défaire la mâchoire.

Mais surtout, Leblanc devra faire face à la pression médiatique. Imaginez, ils diffusent même les matchs du Junior sur les ondes d’une radio sportive de Montréal, le dimanche après-midi quand personne n’écoute. Il pourrait même arriver que les grands médias généralistes envoient des experts sur place (oui oui, à Verdun) pour observer le jeune dans son coup de patin naturel.

Louis, Louis, Louis, dans quoi t’es tu embarqué ? N’as-tu pas compris que si tu es un flop de première ronde, comme le veut la tradition chez Canadien, ta vie deviendra un enfer ? Que si tu finis sur le troisième trio du Junior, tu vas être down de pas avoir ton diplôme de Harvard ? Ne sais-tu pas que pierre qui roule n’amasse pas mousse ? Mais surtout, Louis, ça te dérange-tu que j’te tutoie ?