Canadien : une saison en enfer

Un week-end avec pas de Canadien, c’est comme faire l’amour à un dictionnaire. Pas évident. Les pages plient, déchirent, pis un moment donné, tu te dis, me semble je suis rendu bas. Surtout quand tu constates que Larousse est encore dans la bibliothèque et que c’est Robert qui est sur la table.

C’est qu’ici, au Sportnographe, on a carrément l’impression d’être sortis avec la plus belle fille de l’école pendant 82 jours et que soudainement, elle nous a envoyé un texto plein de fautes disant : « Je t’ème, mais je te lesse. Pis sais pas de ta fôtte, c’est mouah. »

Comment gérer ensuite la découverte de cheveux lui appartenant, sans pleurer, hein ? Et sa brosse à dent, on la conserve pour curer les craques du plancher ? Vous essaierez ça avec des fanions et vous m’en reparlerez.

Ah, mais que faites-vous des mots de Dany Bédar, Paul, me direz-vous : « J’ai pas choisi celui que j’aime/Je veux pas non plus cacher ma peine ». Pas fou. Mais en pareilles circonstances, je préfère les mots d’Arthur Rimbaud qui, dans Une saison en enfer, disait : « L’amour est à réinventer. » Désormais, et pour les deux années à venir, je prendrai donc pour le Vancouver.

D’ailleurs, mon équipe a gagné sa série en 4, elle. Et nous, on n’a pas fait que parler dans le dossier Mats Sundin. Non. On l’a signé le bonhomme.

On reconnecte un moment donné.

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