Le récit d’un voyage au coeur de Canadien (Part One)

Toujours dans cette interminable quête du comment que ça se fait que le monde il aime autant Canadien, j’ai décidé récemment de me faire passer pour une grande personne avec un veston et des beaux souliers, afin d’aller amadouer les dessous de votre Bleu-Blanc. Laissez nous vous dire que ce sont pas des beaux dessous en dentelles, non monsieur le ministre.

Grâce aux talents tactiles de plusieurs personnes dont je ne peux citer le nom car ils perdraient leur travail au Journal de Montréal dans la section sport, par exemple, je me suis donc fait passer pour un journaleux de haute couture afin d’aller voir comment on tricote ça du beau rouge-bleu-blanc en spendex qui respire pas dans la manufacture même.

Oh oui, il est beau Canadien. Il est grand et il est magique comme on dit souvent dans un spectacle d’Alain Choquette. Car c’est en entrant dans « la place des journalistes », où les ceux qui connaissent ça le sport se la coulent douce en attendant que Canadien commence à donner des coups de patins, que l’on aperçoit à quel point ce n’est pas pour rien que Bertrand Raymond il a sa photo à côté de celle d’Yvon Pedneault dans ce temple renommé : le Canadien, c’est pas pour n’importe qui. Canadien, c’est pour des personnes comme Pat Hickey par exemple, qui peuvent se permettre de jeter ses hot-dog pas finis par terre sans avoir peur d’avoir l’air colon.

Non mademoiselle. Dans cette antichambre de la vérité, là où le sérieux est pas mal plus sérieux qu’on pense, Canadien-vrai, c’est quelque chose.

Alors que les petits garçons sont dans le vestiaire à se préparer le patin, les grands journalistes de ce monde jasent sport comme on dit, en grignotant le hot-dog gratuit et le café à volonté accompagné de biscuits chocolat type graisseux. Un paradis.

(la suite dans pas trop longtemps…)