Canadien vs 23 décembre

C’est la panique dans l’entourage de Canadien. Les recherchistes expérimentés des salles de nouvelles de la totalité des organes médiatiques Québécois qui s’attardent sur la flanalette on découvert un fait stupéfiant. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, à tel point que tous les journalistes sportifs dignes de ce nom en font leur sujet principal : l’équipe n’a pas gagné à l’étranger un 23 décembre depuis 1945 !

Dire que si personne n’avait découvert le pot aux roses, Canadien se serait présenté sur la patinoire du Boston sans la préparation inhérente à ces exceptionnelles circonstances. On pourrait aussi ajouter qu’en omettant ce détail, le journaliste sportif aurait dû trouver un sujet encore plus débile à traiter pour remplir les belles pages pas recyclées de son journal. Et il faut en faire des détours pour atteindre le nombre de mots requis afin d’être publié, même si ce nombre est grandement réduit par l’insertion d’une large photo du 23 décembre en train de jeter un sort sur Canadien, et une pub géante de camion Ford. À preuve, l’introduction au texte d’un analyste que certains qualifient de moins pire de la gang :

« Lorsque le directeur général du Canadien, Bob Gainey, a posé les yeux sur l’ébauche du calendrier 2006-2007 et qu’il a vu que son équipe serait au boulot le 23 décembre, il aurait dû sauter sur le téléphone pour réclamer illico un changement au programme. »

On ne peut en effet que dénoncer l’aveuglement de Robert Gainey. Ce manque de jugement a aujourd’hui pour conséquence de mettre Guy Carbonneau devant une situation hautement complexe. En effet, comment établir un agencement de trio qui saura éviter les pièges du 23 décembre ? Comment motiver les troupes qui savent d’avance que le Bruins part avec les impondérables de son bord ? Le Sportnographe, en son nom et au nom de la petite communauté de ses fans (même si on ne leur a pas demandé leur avis), intime Carbo de la gagner celle-là, pour que demain, les journaux ne titrent pas « La malédiction se poursuit ».

Heureusement qu’ici, on ne perd pas notre temps à consacrer un texte complet au 23 décembre…