Le beau problème de Canadien

Combien de fois avez vous lu ou entendu depuis les deux derniers jours que Canadien devait faire face à un « beau problème », ou encore à son audacieuse variante « heureux problème » ? Et détrompez-vous, on ne parle plus ici du joli problème des gardiens de buts de première priorité numéro un. Non, celui-là c’est éteint après 19 matchs alors qu’on s’est rendu compte que Huet était le meilleur gardien de la Ligne Nationale (faudra l’inviter à l’Académie du hockey McDonald qui n’invite que les « meilleurs » de la Ligne Nationale) et que c’était sans doute une bonne excuse pour éventuellement échanger David Aebischer contre deux ou trois Niinimaa en puissance.

Il est plutôt ici question du magnifique problème des joueurs de défense. En effet, avec le retour de Françis Bouillon, un des seuls joueurs qui n’est affublé d’aucun surnom sur le Sportnographe, le Tricolore se retrouve avec huit défenseurs sur les bras. Si ce n’était que du Gros Jambon finlandais, le problème ne serait pas si beau, mais il met aussi en scène le petit suisse qui a désappris à mal jouer au cours de la saison en cours.

Comme la dernière image de Bouillon qui nous vient à l’esprit est celle du petit défenseur, recroquevillé derrière son filet, qui soudainement prend son envol et traverse la ligne bleue, la rouge, l’autre bleue et va la mettre dedans sans trop se faire déranger, on (Canadien) serait bien fou de ne pas lui réserver une serviette commanditée par Gatorade sur le banc des joueurs.

Il n’est évidemment pas dans nos habitudes de proposer des suggestions à l’entraîneur, d’autant plus que nous ne sommes pas trop sûrs s’il est abonné au fil RSS du Sportnographe. Néanmoins, et parce que déjà tout le monde a fait cette proposition et que nous n’aurons pas l’air trop fou, nous aimerions suggérer à Guy Carbonneau d’insérer Mathieu Dandenault sur le quatrième trio. Ça réglera d’abord le beau problème du surplus de défenseurs, et le moins beau problème du manque de goons de qualité…