La faute des arbitres ?

Parce qu’on a pas juste ça à faire, le conseil d’administration du Sportnographe avait suivi le match de lundi contre le Philadelphie de façon presque synchrone du haut de la page de résultats du site NHL.com, en se disant qu’il était justifiable d’investir son temps dans le match contre le Toronto, qu’on se plaît à détester. Une analyse comparative des échos émanant des deux rencontres nous a toutefois permis d’évaluer qu’il s’agissait-là d’une fâcheuse erreur stratégique.

C’est que d’ordinaire, on aime bien fomenter des théories du complot autour des Maple Leafs qui ont la faveur des arbitres et des commentateurs de la CBC, qui ont droit de regard sur tous les buts douteux, et qui accueillent le Temple de la Renommée, même si c’est ici que le hockey a été inventé. Hier, alors que Canadien, fatigué, a accumulé les pénalités, les punitances et les punitions, Yvon Pednault lui-même a souligné à plusieurs reprises la qualité douteuse de l’arbitrage.

Malgré la teneur émotive de la pseudo-rivalité Montréal-Toronto, cette fois, nous ne sombrerons pas dans rhétorique du « c’est à cause des arbitres ». Parce que Canadien, qui concentre son existence à être en forme pour les trois matchs hebdomadaires qu’il dispute, n’était pas dans son assiette hier. Il faudrait peut-être modifier la durée des matchs pour réduire la charge de travail des vaillants jouteurs. Par exemple, si la partie durait 54,5 minutes, les hockeyeurs pourraient sans doute donner leur 110%, ce qui serait équivalent, au bout du compte, à donner son 100% pendant 60 minutes. Fallait y penser.

À l’instar de Jacques Demers, il faut aussi donner crédit au Toronto qui, aux dires d’Yvon Pednault, disputait un match sans lendemain, même s’il reste encore une vingtaine d’affrontements d’ici la fin de la saison. Le beau Cousin ténébreux n’a donc pas su, cette fois, stopper à lui seul les désespérés Maple Leafs.