Jan Bulis connaissait son potentiel

Le Sportnographe vous avait promis, à ma grande surprise, un rapport en deux tomes afin d’analyser le cas Bulis, alors voici le premier. Mais qui est Bulis ? D’où vient-il ? Que mange-t-il ? Ici, vous n’apprendrez rien de ces futiles détails, puisque, comme toujours, le Sportnographe s’intéresse aux vraies affaires. Mesdames, c’est sur la glace que l’on observe l’homme. Et pour vous, notre équipe analyse et, d’un oeil pas toujours objectif, mais toujours aussi passionné, elle observe Jan Bulis. Fait-il de petites choses, ou de grandes ? Marque-t-il de beaux buts ? Donne-t-il son 110 % ?

L’homme

Avec son chandail portant le numéro 38, Jan Bulis a longtemps été le souffre-douleur des partisans de Canadien, mais, maintenant, tous les regards sont tournés vers lui. Ce joueur, souvent laissé de côté par les experts du pool, crée toute une surprise depuis le début de la saison 2005-2006. Bien que Monsieur Bulis rate encore plusieurs occasions d’inscrire ses nom et numéro sur la feuille de pointage, aujourd’hui, il réussit de plus en plus à tirer la rondelle et, de son puissant lancer, à faire allumer la lumière rouge située derrière le gardien. Souvent réputé pour son lancer hors l’aile et son coup de patin foudroyant, l’ancien récipiendaire du Trophé Jacques Beauchamp, remis au joueur qui se démarque sans pour autant recevoir le crédit qui lui revient, Jan Bulis a tiré 95 fois au filet, il a déjoué le gardien à 15 reprises et a participé à 15 autres buts de Canadien cette saison. Chanceux me direz-vous ? Bulis, lui, n’en est pas certain. Rappelez-vous que, selon Yvon Pednault, il avait déclaré à son entraîneur de l’époque, Claude Julien, cette célèbre phrase : « Je suis un bon marqueur. »

La stratégie

Jan Bulis patine vite, il va chercher la rondelle dans le fond de la zone, un comportement fort apprécié et très pratique lorsqu’on pratique le « puck-dumping ». Bien que, lorsque l’adversaire se dirige vers lui, il s’enfuie sans hésitation, laissant souvent au passage la rondelle aux premiers méchants venus, le grand numéro 38 s’implique physiquement quand il s’agit de mettre en échec un joueur qui ne s’y attend pas. Avec beaucoup d’efforts, bien qu’il ne faut pas tenir ses nouveaux succès pour acquis, Jan Bulis a corrigé sa principale lacune qui était de tirer dans les coins, par-dessus et par-dessous, mais jamais dans le filet. Ancien spécialiste des occasions ratées, Bulis comprend maintenant quelques rudiments de notre sport national, le hockey. Lors du passage de Jan Bulis avec les « Moeller » de Pardubice, le directeur général de l’équipe, Zbynek Kusy, a déclaré : « Jan marque souvent, mais ce qui est important pour nous c’est qu’il joue un style de jeu purement “canadien” et ça nous aide beaucoup. » Un style de jeu purement « canadien », c’est-à-dire faire les choses simplement. Les jeunes, un petit conseil de votre oncle Tremblay-Tremblay : levez la tête, pointez et tirez dans le but.

Le joueur marqué

Dernièrement, j’entends de plus en plus le nom de Bulis circuler dans les vestiaires que je visite lors des joutes de Canadien à l’étranger. Maintenant, les équipes modifient leur stratégie et ils savent qu’ils doivent absolument surveiller le numéro 38 et le marquer partout sur la patinoire s’ils veulent gagner. Pendant la période d’échauffement, les joueurs adverses le regardent patiner, feinter et lancer. On analyse sa technique, son style et ses changements. Il sera fort intéressant de voir Bulis évoluer avec cette nouvelle pression de ses adversaires. Saura-t-il encore une fois nous surprendre et déjouer les sportifs ? Le Sportnographe vous en tiendra informés.

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