Les statistiques contre Canadien

Il y a certains indices qui laissent croire que les analystes sportifs ont de la difficulté à trouver du matériel pour alimenter leurs chroniques (ici-même, au Sportnographe, la chose n’est pas évidente malgré toutes les niaiseries qui se disent dans le monde du sport). On pense entre autres à leur faculté d’inventer des rumeurs d’échanges ou encore à la surutilisation d’adverbes de plus de dix lettres comme « définivitement » ou « effectivement » (auxquels on peut ajouter le nom propre de l’interlocuteur, pour écouler du temps).

Mais les références à des statistiques absurdes sont certainement ce qui meuble le plus efficacement une chronique sportive. Par exemple, François Gagnon (généralement assez bon, par ailleurs), nous informe aujourd’hui qu’il n’y en aura pas de facile pour Canadien parce que « les Flames ont remporté huit victoires, perdu une fois en temps réglementaire et deux autres fois en prolongation en 11 rencontres face à des clubs canadiens cette année… ».

Voulez-vous bien m’expliquer de quelle façon ces statistiques jouent contre le tricolore ? Considérant que le seul point commun entre, disons, le Vancouver et Canadien réside dans leur appartenance à un pays, à quel moment le fait que Calgary aurais battu Vancouver entrera en ligne de compte dans la détermination de l’issue du match ? Y’a-t-il vraiment un lien fort (une rivalité ?) entre Calgary et Montréal, plus qu’entre Calgary et Saint-Louis ?

Il faudrait d’ailleurs que le Sportnographe se trouve un statisticien pour évaluer l’éventuel lien causal entre le nombre de roteux vendus dans un amphithéâtre et la quantité de lancés à côté du but par Jan Bulis…