On SE DEMANDE c’est quoi le petit nom d’amour de E. ROY.
Patrick Roy
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On aimerait savoir ce que VOUS RETENEZ de la carrière de E. Roy.
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Chez Sportnographe, nous sommes d’abord et avant tout des intellectuels. Comme dans sociologue, politologue et astrologue. Mais, comme si ce n’était pas assez, au-dessus de nos cerveaux d’experts règne la transcendance d’un algorithme servant à asseoir notre crédibilité sur du solide. Des exemples ? Le Carbonotron (voir en une de Sportnographe), cette manifestation parfaite énonçant dans un langage bien défini une suite d’opérations permettant de résoudre l’exécution des procédés répétitifs d’un problème singulier, soit le fuckâillage de trios de Canadien.
Autre exemple ? La prédiction effectuée par Piquette l’an dernier stipulant que Canadien finirait bon premier dans l’Est et ce, cross-checkant au passage tous les experts de même que Jean-Charles Lajoie.
Cette fois-ci, l’algorithme de Sportnographe en arrive à sa version 2.0 de développement et profite d’un nouveau langage lui permettant de prédire n’importe quoi dans un horizon T de cent ans, l’étalon de mesure de Canadien.
Paul Meilleur-Aucoin et Normand Leblond ont d’ailleurs travaillé d’arrache-pied pour vous offrir ce processus systématique de résolution d’un problème criant (À quand la prochaine Stanley pour Canadien ?) par un calcul logique d’envergure.
Et vous connaissez Leblond, outrecuidant comme pas un, ben il souhaitait vous offrir un algorithme séquentiel ou parallèle. Mais je lui ai dit : “Wow, sacrament, je comprend pu rien, Normand”.
Voici donc l’algorithme simple de Sportnographe intitulé Stanley Canadien 2108 en fonction duquel la preuve que la coupe s’en vient saute aux yeux comme un filet désert devant la palette de Lang qui slapshotte toutefois la rondelle 12 pieds au-dessus.
Ah oui. Au cas où vous comprendriez rien, c’est que tous les numéros retirés des jouteurs de Canadien, incluant celui de E. Roy, donne 200. Tout simplement inattaquables. Voilà ce que nous sommes.
On reconnecte un moment donné.
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On vous nomme des noms. Comme ça. Raynald Leclerc, Jean-Guy Gendron, Alain Caron, Pierre Guité, Robert Guindon, Pierre Roy, Réjean Giroux et Michel Pariseau.
Ça vous dit quoi ? Hein ?
Nous non plus, ça ne nous dit rien. Et pourtant, nous avons là, couchés sur papier et patinant sur la bottine, les noms des pères fondateurs de l’équipe la plus moribonde de l’histoire du Québec d’hier et d’aujourd’hui, tout sport confondu. Les noms des pionniers de la destruction de l’identité nationale qui ont jadis permis à Québec, la ville de, de diviser Québec en deux, la province de, qui en souffre encore aujourd’hui.
Le début avant la fin
Nous sommes en 1972. Jalouse, encore une fois, de sa grande sœur montréalaise, la petite québécoise sent le besoin d’envoyer quelques missionnaires faire semblant de jouer professionnellement au hockey, un sport clairement réservé aux hommes avec pas de soutane, dans une ligue à peine naissante : l’AMH. L’Association Mondiale de Hockey, une ligue dont on se souvient à peine de et qui avait pour but de faire compétition à la grosse, la vraie, la Ligne Nationale.
Mais, c’est bien connu, un rien tout nu comme le Nordiques couplé à un petit peu presque pas habillé comme l’AMH, ça ne fait pas des enfants solides. Pourtant, c’était le pari du beau Marcel Aubut et du distingué Maurice Fillion, les grands dirigeants du Nordiques de l’époque. Or, 237 défaites plus tard, on passe déjà à un autre projet.
La Ligne Nationale
Croyant qu’une telle série de défaites dans l’AMH serait suffisante pour faire figure de proue dans la vraie ligne, les grosses pointures du Nordiques ont la brillante idée d’envoyer leurs protégés en perdre 600 autres dans la (et non LE) Nationale. Nous sommes en 1979. Mais dès ce moment, le beau grand bateau du Nordiques fonça tête première dans le quai du port de Montréal, match après match, année après année. À tel point qu’on finit par se demander si la proue était sado-maso ou simplement chauffée par Jacques Villeneuve.
Pour la suite des choses, eh bien, on la connaît, l’histoire. Le Nordiques se fait battre une dernière fois par une question d’argent et quelques votes ethniques en provenance de Denver, oui monsieur. Nous sommes en 1995 et l’équipe déménage dessous les grosses Rocheuses pour remporter la belle et bonne Stanley Cup. Un an trop tard.
Mais, que laisse-t-il à la survivance, Nordiques, à part le costume poilu d’une mascotte affreuse au nom débile évoquant d’ailleurs très justement les nombreuses chutes de l’équipe ? Que du mauvais. Et un Colisée Pepsi avec de la O’keefe flatte. (D’accord, peut-être nos enfants se souviendront-ils aussi de la moustache drue de Michel Goulet et de son casse lousse ou encore de la coupe de cheveux de Stéphane Fiset, un gardien facile à « snapper sur » et encore plus à côté de.)
Pendant ce temps, nous, à Montréal, gardons en mémoire vive le ménage à trois cerbères de 1986 composé de Steve Penney, Doug Soetaert et Patrick Roy, les cinquante buts de Stéphane Richer dont plusieurs contre Mario Gosselin, les Sudafed de Quintal de même que les moustaches des McPhee, Green et Gingras. Alors que nos vrais souvenirs, eux, garnissent le livre des records de la ligne nationale et tapissent les murs du Temple de la renommée. Un temple qui pourrait d’ailleurs être rebaptisé Temple de la renommée de Canadien tant la liste des exploits du Club est longue et ne cesse de s’allonger…
Vérité, je crie ton nom partout
Malgré tout ce que l’on vient de vous slapshotter dans les yeux, on continue d’entendre résonner régulièrement dans l’actualité cette idée saugrenue visant à faire revivre une équipe professionnelle de hockey sur glace de la vraie ligne nationale dans la vieille capitale. Wow là, comme dirait chose bine, un peu de sérieux, mes amis. Vous ne pouvez pas élire le maire Labeaume ET avoir une équipe de hockey. Faudrait pas exagérer.
Et de toute façon, comment douter de notre argumentaire ? Si tel était le cas, relisez les paragraphes précédents (ça, ça veut dire ceux avant) pour vous en convaincre. Et si, vraiment, votre esprit étroit comme l’Île d’Orléans ou la rue St-Jean ne comprend pas encore le bien fondé de ce plaidoyer, on va vous donner un argument de plus que vous pourrez ensuite répéter. Cet argument, ce sont les chiffres. Car on a des chiffres pour soutenir nos opinions, vous savez.
En fait, on en a un. Et c’est le zéro. 0. Comme le total de championnat du Nordiques dans la Nationale, multiplié par l’absence de choix judicieux de ses propriétaires, divisé par le nombre de partisans de l’équipe et additionné par la quantité de bouteilles de champagne versées dans la Stanley Cup par Nordiques.
Ça nous semble assez convaincant.
Et pour clouer le clou dessus le cercueil, dites vous que de faire renaître une équipe à Québec, ben ça pourrait réveiller Réjean Tremblay qui se sentirait obligé de faire une autre série télévisée là-dessus. Juste pour ça…
Alors dorénavant, quand des gens vous parleront de la possibilité d’un retour du Nordiques, assurez-vous de leur expliquer ce que l’on vient de vous dire. Au pire, passez par Josée Verner, elle saura leur dire en bilingue avec un regard vide fixant l’horizon du passé, en bonus.
Ah oui, en terminant, le but d’Alain Côté, y’était bon. C’est assez dommage quand on y pense. Mais c’est comme ça. Parfois, y faut c’qui faut et justement, c’est à la mesure de ce « c’qui faut » qu’on départage les équipes qui déménagent de celles qui ne déménagent pas et qui permet, légitimement et honorablement, aux villes d’être hockey.
Which is not the case of Québec. Indeed.
Sportnographe.com, en route vers un 25ème championnat…
Note à Guy Bertrand et Marcel Aubut : Prenez donc bonne note au passage que nous n’avons pas une cenne, alors, inutile de nous poursuivre.
Si vous voulez vous impliquer dans l’organisation du non retour du Nordiques, on vous conseille de vous abonner dessus le groupe Facebook contre le retour des Nordiques.
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Il est unique en son sens.
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Il y a de ces injustices dans la vie que seuls nous du Sportnographe pouvons mettre au jour, parce que nos yeux aiguisés d’experts analystes sportifs nous permettent de voir du trouble où il n’y en a pas. Le scandale du jour n’a rien à voir avec l’embauche de Joël Bouchard par le Junior de Montréal (on s’inquiète par contre pour le retour de l’Académie de hockey Lanny MacDonald), ni avec l’absence d’évolution dans le dossier Mats Sundin. Non c’est plutôt Frédérick Roy qui attire notre attention.
C’est que voyez, ce cher Patrick E. Roy, qui tente désespérément de voler la vedette à Richard Sévigny, n’avait pas assez de son fils aîné à ses côtés pour semer la terreur dans la LHJMQ et a donc procédé au repêchage du petit Frédérick Roy récipiendaire de 80 minutes de punitance avec le Blizzard du Séminaire Saint-François. Selon ce que rapporte un grand quotidien en format tabloïd, « Frédérick profitera du vécu de son aîné Jonathan ». Voilà qui devrait nous rassurer.
Or on le sait, le fils du coach, que ce soit dans le Pee-wee ou la Ligne Nationale, bénéficie toujours de traitements de faveur. Aujourd’hui, Frédérick est sur le quatrième trio, demain, papa le placera sur le premier en compagnie d’un buteur prolifique, et notre Fred terminera la saison avec 5 buts 97 passes, un peu comme Réal Munger qui est passé maître dans l’art d’être au bon endroit au bon moment quand l’arbitre décerne les assistances.
Nous pourrions imaginer une théorie du complot des plus inquiétantes si nous étions rémunérés à noircir des pages : Patrick Roy devient entraîneur et directeur général de Canadien, il repêche ses deux fils et fait jouer Frédérick avec Kovalev et Mats Sundin, pendant que Jonathan « Da King Joe » devient le gardien numéro un. Avouez que vous avez la chienne. Remarquez qu’un autre scénario probable serait que Patrick soit victime de régicide, que Jonathan devienne chanteur de hip-hop dans les bars de Limoilou, et que Frédérick soit embauché à titre de commis chez Ameublement Tanguay.
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Vous le savez, cette saison est la 100e (si on arrondit) de Canadien. Pour cette occasion, l’équipe organisera une panoplie de cérémonies d’avant match afin d’emmerder le spectateur, le téléspectateur, ainsi que tous les webbeurs de la planète. On suppose que c’est parce que les gens achètent plus de bière pour faire passer le temps pendant les pénibles célébrations.
Certains chandails de joueurs de concession seront retirés pour l’occasion, et nous aimerions, au Sportnographe, soumettre l’idée de retirer le numéro d’un joueur qui a marqué l’histoire de Canadien (et des Castors de Sherbrooke) au même titre que Newsy Lalonde et Sergei Berezin, soit Richard Sévigny, fier porteur du numéro 33.
Plusieurs facteurs militent pour le retrait du chandail de Sévigny, qui a porté l’uniforme de la Flanalette entre 1979 et 1984 : il n’a jamais porté atteinte à l’intégrité physique de son épouse ou du bureau de son entraîneur ; il ne possède pas de fils drogué, alcoolique ou rappeur ; il ne s’est jamais moqué de Guillaume Latendresse (même si c’eut été facile de le faire) ; et il n’a rien contre le Chicoutimi, patrie de Réal Munger.
Pour toutes ces raisons, nous croyons que le centenaire de Canadien est l’occasion idéale d’honorer un gardien gentilhomme de première classe et de hisser vers le firmament le numéro 33 de Richard Sévigny. Nous vous invitons donc à signer cette pétition afin de donner plus de poids à notre proposition. Nous irons la déposer dans les mains propres de Pierre Boivin ou de Youppi, selon les disponibilités de chacun.
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Vous le savez, ici au Sportnographe, nous sommes contre le fait de mêler politique et sport, sauf lorsqu’il est question de « fucking frog », de tentative d’assassinat sur glace, et de ministres qui batifolent avec des prostituées dans une loge. Le reste du temps, pas question de laisser les politiciens dicter les règles inhérentes à la dimension des équipements des gardiens de but, ou celles impliquant les dégagements non refusés automatiques.
C’est pourquoi nous réclamons la mise en place par le gouvernement de John James Charest d’une commission qui étudierait les tenants et aboutissants du concept voulant qu’il soit encouragé de se fesser dessus entre ados attardés consentant (ou entre un ado attardé consentant et un autre que ça ne lui tente pas pantoute) dans la LHJMQ.
Pour présider à la destinée de cette commission, nous avons bien sûr pensé à nous, mais nous avons autre chose à faire, comme couvrir Canadien et sa Stanley. C’est pourquoi nous suggérons deux des plus éminents intellectuels de la planète hockey : Jean Perron et Jean-Charles Lajoie.
Les deux sages seraient parfaits pour écouter les doléances des fans des Chiefs de Laval et pour réaliser une étude juste et équilibrée de Patrick E. Roy, de Jonathan Roy, et des autres qui se vargent dans la face. La verve d’un Perron et la prose d’un Lajoie serviraient à coup sûr la ligue et pourraient éventuellement redonner ses lettres de noblesse au Circuit Courteau. Le Sportnographe réclame donc une Commission Perron-Lajoie au plus vite.