Sept joueurs sur la patinoire

Les bonzes du Sportnographe venaient à peine de proposer que ce ne serait pas un bien bon moment pour avoir trop de joueurs sur la patinoire – parce qu’il nous semblait que ça n’était pas encore arrivé durant ce match – que l’arbitre sifflait à plein poumons pour signifier aux joueurs d’arrêter de jouer parce qu’ils avaient exagéré. Il faut donner crédit à Claude Julien, parce qu’on a bien vu l’arbitre montrer au banc de Canadien sept doigts bien droits, en voulant dire que c’était beaucoup trop, franchement.

On s’était auparavant tapé l’interminable hommage à Yvan Cournoyer et à Dickie « Dicking Dick » More (ou quelque chose comme ça) en tentant d’éviter le sac de croustilles à la crème sûre et aux oignons et en se demandant s’ils auraient retiré le chandail de Dickie Moore n’eut été d’Yvan Cournoyer ?

Puis on s’était levé pour écouter l’hymne nationale déclamée par Charles Prévost-Linton, ancien des Sinners et de la Révolution française (j’ai appris ça à Bonjour la nuit). Il y a quand même une marge entre chanter « Québécois, nous sommes des Québécois… » et « Oh Canada… ».

En résumé, pour ce qui est du match en tant que tel, il faut donner crédit à Ed Belfour pour avoir été mardeux, à Steve Bégin pour ne pas l’avoir été (et pour m’avoir presque fait échapper ma bière) et à Claude Julien pour n’avoir pas su retenir ses joueurs.

Une mention spéciale toutefois à Francis Bouillon, qu’on a entendu, grâce au micro caché dans son jock-strap, encourager ses coéquipiers, en bilingue à part de ça. Échangez-le pas, celui-là !