L’heure est à la vente de feu

Une question existentielle aura émergé hier au sein du cercle restreint des experts du Sportnographe : quand Canadien sera exclu des séries, sera-t-on encore obligés d’écouter les matchs ? Disons que l’envie qui nous prit en seconde période d’écouter Myriam Bédard et son machiniste de mari s’exclusivement confier sur ses déboires (presque aussi pires que ceux de Canadien) en dit long sur la difficulté que pourrait présenter le reste de la saison.

Considérant que transformer les deux derniers trios en premiers trios n’a pas fonctionné et que Canadien est à deux points du gouffre, il faut se rendre à l’évidence que l’heure est à la vente de feu. En effet, il est clair que l’équipe a brûlé trop rapidement ses réserves de chance et reste maintenant incapable d’enfiler le « garbage goal » comme dans le bon vieux temps où l’on pensait encore que Samsonov allait débloquer. Ce qu’il y a de bien avec la chance ou la guigne, c’est qu’on peut les évoquer à tout moment pour expliquer l’inexplicable, soit les raisons faisant que des joueurs oublient que leur seul objectif est de fournir un effort constant.

On pourrait penser qu’une flambée d’échanges serait comme de repartir à zéro. Mais lorsque l’on se ressasse les noms des jouteurs de Canadien, bien peu suscitent un engouement suffisant pour que leur départ nous fasse un pli sur le jock-strap.

Il reste tout de même quelques avenues pour sauver la saison de Canadien. Une première solution serait d’obtenir plus de tirs de punition. Hier, il n’en aura manqué que quatre à la Flanalette pour qu’elle remporte la victoire. Même avec un kleenex dans le nez, Canadien est capable de compter quand personne ne le dérange. L’autre solution serait de renouer avec la tradition qui fit la gloire de Canadien et sortir de sa retraite moscovite l’auteur du 10,000e but de l’équipe, Sergei Berezin. On ne voit pas d’autres options.