L’amour au temps de l’asphalte avec des trous

Naked Bike Ride 20090613
Photo : PC DARRYL DYCK

Supposons qu’ici, au Sportnographe, on suivait le vélo des ligues majeures, on vous dirait : heille, attachez vos casques avec de la broche, les grosses lignes de becyque s’en viennent au Québec l’an prochain.

Mais nous ne sommes pas du genre à s’émoustiller les poils de nez avec ce genre de nouvelles sur le vélo. J’avouerai, personnellement, qu’il m’arrive parfois de trouver ça vraiment pas pire le sport sur deux roues mais comme mes deux autres collègues ont les testicules pris dans le patin à glace, je me contenterai de parler pour le groupe en refoulant cette saine passion.

Toujours est-il que le vélo du ProTour (c’est comme la Nationale mais de bicyclette) a décidé de s’aligner pour deux courses sur les splendides routes du Québec dès l’an prochain. Du gros 200 km, dans la ville du crime en débardeur et en Civic montée, Québec, ainsi que dans la métropole poubelle, Montréal.

Le Pro-Tour, pour ceux qui n’ont encore rien compris, c’est la Grosse Ligne Nationale du becyque qui, lorsqu’une course homologuée telle quelle (comme celle de Labeaume City et Mollasson Tremblay Town), oblige les grosses équipes à présenter un minimum de 7 coureurs top élite. Ce qui veut donc dire que du gros braquet pédalera dans les rues immaculées québécoises d’ici un an.

Ceci dit, les commissaires seront en ville le 31 août prochain pour certifier le parcours. Comme on dira souvent chez Canadien cette année, c’est pas gagné. Parce que vous qui n’avez pas de Hummer et qui, parfois, roulez en rouli-roulant, aurez remarqué que l’asphalte au Québec n’est pas du genre à avoir de l’allure, critère essentiel pour avoir une course de vélo qui va vite.

Au pire, comme on va ravoir notre course de machines l’an prochain itou, on pourrait obliger les cyclistes à faire 400 km sur le Circuit Gilles-Villeneuve. Là, l’asphalte est belle. Faudra juste faire attention aux madames qui pédalent tout croche sans regarder.