Les collègues au bureau ont constaté son absence de l’alignement. Même Romuald.

Canadien n’est plus ce qu’il était en début de saison : une équipe qui avait du crédit avec une dose de mal-aimés de souche.

La récolte des dernières saisons a pourtant été fertile : Brisebois, Théodore, Ribeiro, Dagenais. Encore plus loin dans le pas neuf, Armand Mondou, Gilbert Dionne, Stéphane Richer et Joé Juneau ont fait les belles jambes de certains scribes et crieurs publics montréalais.

Et maintenant ? Bouillon, Dandenault et Bégin. Ils ne sont pas à la hauteur des attentes. Quant à l’autre franco-Québécois de l’équipe, Guillaume Latendresse, il nous a donné certains espoirs puis il s’est mis à compter des buts. Même Patrick a cessé de rire.

Il n’y a pas que les artistes du gouret. Claude Julien, Mario Tremblay, Michel Therrien et Alain Vigneault ont aussi donné dans le domaine de la tête de Turc. Pas Carbo. Le critiquer pourrait valoir quelques lignes dans le blogue de Richard Martineau et tout le monde a peur de ça.

C’est évident qu’un athlète qui provient d’une autre nation dans un Canada uni ne peut jouer du même côté de la bande. Imaginez les commérages si Théodore avait mangé du St-Hubert à la place de Gainey : « Il préfère les rondelles d’oignon ? » « La sauce se gâte ? ». « Théo ne sera jamais Casseau ». Dommage.

Certains frappent dans le beurre importé. J’ai lu des articles pas fins sur Kovalev et Samsonov. J’ai entendu des poèmes méchants sur Rivet et Ryder. Craig n’écoute pas, Sergeï ne lit pas. Futile.

Niinimaa a fait de beaux efforts mais ils furent évidemment vains. Jamais il ne remplacera Ribeiro.

Il y a pourtant du potentiel dans la NHL. Patrice Brisebois est disponible. Patrick Traverse une bonne période. Donald Brashear est encore capable de toucher ses deux fils ensembles. Jean-Pierre Dumont peut ne pas jouer 60 minutes. Enfin, Éric Chouinard n’attend qu’un coup de fil pour décevoir encore.

C’est pourquoi je réclame une transaction. Avec l’hiver et ses longues marches vers le Centre Bell, il serait temps de bouger monsieur Gainey. Si Marc Gagnon a pu acquérir Ladouceur du Tampa Bay à 10 matchs des séries, c’est sans doute possible en décembre.

Comme le disait la pub : Ici, c’est Petsi.