Il faut nationaliser Canadien

En 1970, le journaliste André Trudelle de La Presse proposait, après avoir fait le constat que la famille Molson avait coupé les ponts avec la base, le petit peuple (vous quoi), que l’État achète Canadien :

« Le Canadien est devenu au Québec une affaire nationale. L’État peut débourser les millions qu’il faut pour devenir propriétaire d’un club professionnel de hockey. L’État peut former une compagnie dont les profits seraient versés aux loisirs et aux sports de la jeunesse du Québec. Cette compagnie pourrait être formée de gens qui ont fait leurs preuves déjà dans le hockey organisé et qui réussissent présentement dans le monde des affaires. »

À la lumière des récents événements, soit la mise en vente (mettons) de Canadien par George Gillett, la déquébécoïsation de l’équipe, et la proposition du PQ que la Caisse de dépôt investisse dans la Flanalette, il nous semble que la nationalisation de Canadien serait à-propos.

Les arguments sont nombreux en faveur de la nationalisation, mais retenons d’abord celui des loges corporatives : les sociétés d’État n’auraient même plus à payer pour. Un scandale de moins. Quant au prix exorbitant de la bière, on pourrait au moins se dire que l’argent reviendra dans nos poches par la bande. Elle pourrait même servir à financer des campagnes contre l’alcool au volant de chars en feu plutôt que de financer des clubs de soccer britanniques. Ça donnerait surtout de nouveaux arguments à tous les débatteurs de ce monde : « eille, on paie ça avec nos taxes pis même pas capable de faire une sortie de zone comme du monde, simornac ! ».

Le capitalisme est en chute libre, Canadien aussi, c’est le temps de nationaliser.

Catégories:

Contenu similaire