Il faut arrêter la Super Série 2007

Vous êtes sans doute comme moi, littéralement perplexe face à cette stupide série de huit parties entre des joueurs juniors du Russie et les meilleurs juniors canadiens anglais de Canada. Je sais, trois Québécois y sont, un maximum requis par hockey Canada pour expliquer l’unilinguisme de l’entraîneur comme un minimum requis pour dissiper les doutes de racisme envers les hockeyeurs de la rebelle province.

Au moment d’écrire ces lignes, je me demande quelle phrase suivra celle là. J’en suis à ce point troublé.

En fait, c’est le titre de l’affrontement qui me répugne. Comme Grease 2 et Slap Shot 2, Il n’y a pas de deuxième « super série » digne de ce nom, car celle décrite par Jacques Moreau et Rocky Brisebois à la radio AM de 1972 est un classique qu’on ne doit pas tenter d’imiter, surtout pas au AM du matin.

C’est un affront pour la mémoire du jeune boutonneux que j’étais, oreille gauche sur le ti-haut parleur d’une radio portative Réalistic à écouter la description des joueurs en « HOV », « HEV » et en « IN » rivaliser du gouret face à des canadiens bedonnants et de l’Yvan Cournoyer échevelé.

D’ailleurs, le Canada n’affrontait pas la Russie mais l’URSS baptisée CCCP (en alphabet cyrillique) sur des chandails très laids en tapis d’hôtel rouge. Aujourd’hui, c’est encore rouge et laid et le mot « POSSHA » dit tout.

Aujourd’hui, les meilleurs joueurs russes sont millionnaires même en jouant un match sur quatre et les apprentis-Kovalev se retrouvent en pension chez nous, comme ces Balmochnykh ou Bashkirov qui viennent se faire refaire les dents gratis ou offrir des 4 x 4 [1] avant de se retourner sans dire благодаря.

Finalement, malgré les victoires acquises dans la « super céleri », les grands légumes de l’histoire seront les juniors canadiens. Les AB et E de leur bulletin scolaire prouveront que 100 matchs de hockey cet hiver, c’était pas une bonne idée.