Hamilton : Le sous-sol de Canadien

C’est connu, Hamilton est une ville avec des poches sous les yeux. Québec et Halifax étaient trop belles, quoi de mieux que la ville du fond de teint gris pour y installer un club-école ? Lorsque le pupitre nous a fait la suggestion d’un article sur le sujet, j’ai sauté sur le clavier : on ne fait pas souvent du social ici.

Une fois sur place, il a été facile de constater l’inévitable : c’est bien ici le sous-sol de Canadien. Sur l’épaule des chandails, le « CH » distinctif. Au devant, un gros chien méchant qui croque un os. Derrière, des noms pas connus qui deviendront de redoutables défis pour Jerry Rochon.

Dans les buts, 2 portiers surveillent la niche des Bulldogs : Yann Danis et Jaroslav Halak. Ce dernier a un point de plus (0-1-1) que Danis cette saison. Avec la nouvelle NHL, les gardiens offensifs sont plus appréciés et comme les cerbères québécois n’ont plus la cote, ne soyez pas surpris si Bob Gainey apprend son numéro de téléphone par cœur. Autre statistique secondaire, il détient aussi le meilleur pourcentage d’arrêts de la ligue à .952, loin devant Yann Danis qui est le 35e geôlier à ce chapitre.

À la défense, nous retrouvons huit futurs 6e défenseurs. Malgré la rivalité, il fait bon les voir s’entraîner au dard dans le vestiaire avec la photo de Niniimaa comme cible. Surveillez l’émergence de Patrick qui Traverse une bonne période, de Jean-Philippe qui est passé à Côté au camp d’entraînement et de Danny qui Groulx d’impatience.

À l’attaque, ça se gâte. L’éternel Duncan Milroy domine la tête des pointeurs, des buteurs et des baux mensuels des Bulldogs. À sa 4e saison sans rappel, il cherche à économiser et échanger son téléphone cellulaire pour un game boy.

Il devrait le donner au meilleur espoir de Canadien : Maxim Lapierre. Bien sûr, Il est plus qu’un prénom sexy : son avenir l’est aussi. Avec 8 buts déjà, +10 et 34 minutes de punition en 19 parties, il est tour à tour Chris Higgins, Radek Bonk et Steve Bégin. Un jour, les trois seront blessés en même temps.

Petite observation : Avec onze francophones dans les bas fonds de la hiérarchie de la compagnie, Canadien donne l’image d’une organisation riche en vitamine Q mais qui dans le fond laisse poiroter sa minorité de souche. Un scandale que je tenterai d’expliquer un jour.

La crème remontera-t-elle à la surface ? Pour être méchant, aussi creux, y’a que les égouts qui font ça.