Halak doit partir, mais pas trop loin

Il faut se rendre à l’évidence : Jaroslav Halak n’est pas à la hauteur dans tous les sens du terme. Mardi, contre le Atlanta (Aclanta pour les intimes), Halak a complètement bousillé la soirée en accordant trois buts, soit un de plus que la somme des buts de Canadien. Cette défaillance du petit Slovaque aura eu des répercussions sur la concentration du sauveur en chef qui ne semblait pas non plus dans son assiette contre le Devils, hier. À moins qu’il n’ait tout simplement été diverti par la perspective de participer au match des jeunes espoirs de talent étoiles, un des événements sportifs les plus soporifiques au monde ?

Ce n’est pas parce qu’il conserve une moyenne de 2,84 buts alloués par match ou parce qu’il compte sur une fiche de six victoires et trois défaites en 2009 alors que les deux premiers trios de Canadien étaient sur la touche et que Robert « La Machine » Lang traînait à lui seul l’équipe sur son dos, qu’il faille donner du crédit, ou même lever notre chapeau, à Halak. Mieux vaut juger de l’ensemble de l’oeuvre à la lumière de deux mauvaises périodes.

Il ne faut jamais oublier que Halak est un faire-valoir. Il sert à démontrer tout le talent de son colocataire en forme de messie, et c’est pourquoi nous, qui sommes toujours rapides à ne pas être prompts dans nos prises de position, estimons que Halak doit partir, mais pas trop loin afin de continuer à jouer son rôle de souffre-douleur.

Le problème dans tout ça, c’est que si tous, incluant Guy Carbonneau, disent à voix haute que le numéro deux ne fait pas le boulot, ça rendra la tâche de l’échanger contre Jay Bouwmeester beaucoup plus difficile…