Gaaaaarth Murray !!!

On vous avait parlé brièvement de Garth Murray il n’y a pas si longtemps, puisqu’on avait découvert avec indifférence que le petit frisé qui doit vraiment faire de belles grimaces avait vu le jour à Regina en 1982. Or on aurait peut-être dû s’attarder plus en profondeur sur son cas, puisque le Saskatchewannais a marqué les deux seuls buts de Canadien contre le Boston, en plus d’enfiler quelques taloches à un malabar de l’adversaire.

Il conviendrait peut-être aussi de donner une partie du crédit (disons la moitié, à un taux de 7,4%) à Cristobal Huet, que les compatriotes français, qui tâtent de la brique comme si la Stanley était arrivée, appellent « Huette », mais un blanchissage est rendu une expérience trop commune pour le beau grand ténébreux et pas nerveux cousin.

Ormis le fait que Canadien l’ait encore emporté sans « garbage goal » de Ryder, un détail encourageant (tout est dans les détails, petits si possible) émane de la performance de Mark Streit, le Suisse dont on aime bien rire de. Ici au Sportnographe, nous avons comme politique de ne jamais vous servir du réchauffé, mais ce n’est pas évident quand il faut faire face à un aguerri analyste comme Jacques Demers qui s’approprie les ondes avant nous, ce qui fait que vous saviez peut-être déjà que Streit s’était amélioré.

Il nous faut donc miser sur la pertinence des questions que l’on soulève. Parce que d’un autre côté, le jeu de Kovalev, même s’il a manqué environ 8,5 chances de marquer, nous a inquiété. L’avez-vous vu échapper son casque derrière le filet du Boston, enlever son gant, se pencher tranquillement, remettre le postiche, renfiler son gant, avoir la ganse sur les yeux, retirer son gant, replacer la ganse, se gratter une fesse, remettre son gant, et recevoir une passe ? Pensez-vous que Steve Bégin ou Radek Bonk se seraient donné cette peine ? Même l’enveloppé Tim Thomas était prêt à se jeter devant les rondelles avec pas de casque comme un Jacques Plante moderne.

Enfin, dans la salle de rédaction du Sportnographe (qui n’est pas sur le boulevard Taschereau à Brossard), on se demandait comment était-il possible que l’on n’ait pas encore vu de partisan de Canadien au visage peinturluré arborer une pancarte saluant le Sportnographe ? Serait-ce qu’il est trop difficile de faire un acrostiche avec les nombreuses lettres du mot, ou simplement que nos lecteurs ne sont pas aussi débiles que ceux de rds.ca ?