C’est l’hécatombe (rien de moins) chez Canadien alors que celui que chaque journaliste sportif se respectant a déjà qualifié de futur capitaine, Chris Higgins, a la cheville en forme d’entorse. Heureusement, chez le Sportnographe, on ne se respecte pas et nous nous permettons de vous rassurer tout de suite : il n’y en a pas de problème. C’est que voyez-vous, Higgins par son talent démesuré, sa hargne et son désir d’enfoncer avec finesse le disque dans les entrailles du nette, est une nuisance pour la Flanalette. Ce n’est pas exactement ce que l’on pourrait appeler « une nouvelle façon créative de créer plus d’offensive » comme c’est le cas pour le dégagement non refusé. En s’imposant comme vedette, Higgins fait de l’ombre à un messie québécois en émergence.

C’est en effet Guillaume Latendresse, dont on dit qu’il ne patine pas vite mais projette assez vivement l’adversaire dans la bande commanditée par Koivu Desjardins, qui prendra la place de CH sur le premier trio. Une étude prospective du département des statistiques du Sportnographe a déterminé que Latendresse était voué à un bel avenir en Ligne Nationale, mais que s’il ne commençait pas par marquer contre le Edmonton, il faudrait oublier ça, le transformer en plombier, l’envoyer à Hamilton et l’échanger contre un choix de 5e ronde.

Sinon, Sergei « le farfadet » Samsonov affrontera pour la première fois son ancienne équipe ce soir. Le petit russe qui se plaît souvent à tourner en rond avant de perdre la rondelle est un peu nostalgique de son court passage avec le Edmonton. Mais détrompez-vous, le farfadet ne s’ennuie pas de ses coéquipiers ou du West Edmonton Mall, mais bien du microclimat albertain qui rend la perfection possible en matière de glace glissante : « Je ne sais pas ce qu’il y a dans l’air là-bas, ou ce qu’ils mettent dans l’eau pour la confectionner, mais cette patinoire est parfaite. C’est un bonheur d’y jouer tous les jours » a déclaré le jouteur à un journaliste qui lui avait posé une question sans doute pertinente. En aparté, permettez-nous de vous dire que la qualité de la glace aux 4 Glaces de Brossard est absolument nulle.

Selon certaines sources qui l’ont déjà vu en entrevue, Samsonov serait « très intelligent », ce qui expliquerait sans doute cette savante analyse météorologique. Néanmoins, nous croyons qu’un biais a pu être introduit dans l’évaluation de cette source anonyme, parce que lorsque dépourvu de son casque, assis sur le parvis de son foyer, Samsonov porte des lunettes. Nous tenterons d’ailleurs dans les prochains jours de contacter l’optométriste du farfadet afin de déterminer s’il ne serait pas temps pour celui-ci de changer ses lentilles cornéennes afin de bien repérer les joueurs libres en zone adverse.