Benoît Pouliot : le nouveau anciennement bon

Photo : THE CANADIAN PRESS/Larry MacDougal
Photo : THE CANADIAN PRESS/Larry MacDougal

Ça ne m’arrive pas souvent, mais je vais vous raconter un peu ma vie. Malgré tout ce que je peux dire dans son dos dans une journée, j’aime beaucoup Canadien. Chaque fois que Canadien fait un arrêt, compte un but, ou fait un dégagement non refusé à la perfection, j’ai la jugulaire qui s’énerve.

Et quand Canadien fait un échange, mon petit coeur fait des 360. Toutes les fois, les mêmes sentiments m’envahissent, le même processus mental processe (ça se dit) dans ma tête : Oh, Canadien vient de faire l’acquisition d’un joueur qui a déjà vraiment été bon et/ou qui a vraiment beaucoup de potentiel… bon, sa carrière est en déclin et/ou sa carrière n’a pas levé, mais il va sûrement retrouver ses ailes avec la Flanalette !

C’était le cas pour Andreï Kovalenko, pour Chad Kilger, pour Janne Niinimaa, pour Scott Gomez, mais pas pour Doug Janik. Ah oui, que je me disais, le talent va finir par l’emporter et Kilger va l’avoir sa saison de 50 buts. Après tout, il avait été repêché au 4e rang. Il était bourré de talent.

Mais comme chaque fois, je m’étais trompé. Les Kovalenko, Kilger et Gomez ne sont venus que s’additionner à la banque de joueurs-qui-ont-déjà-été-bons de Canadien. Hier soir, j’étais à féliciter dans ma tête Robert Gainey pour ses talents de négociateur et de visionnaire, quand je me suis rappelé la déformation partisane qui m’habite. Je me suis dit : ça suffit Piquette, tu te fais du mal.

C’est pourquoi aujourd’hui, je me prononce : Benoît Pouliot est le nouveau Chad Kilger.