Pour toujours Canadien

Photo : THE CANADIAN PRESS/AP files
Photo : THE CANADIAN PRESS/AP files

Il y a de ces choses dont on croit qu’elles dureront éternellement. Prenez un match contre le Nashville. À 55 tirs, on avait presque l’impression que ça allait durer comme ça jusqu’à la fin des temps, ou au moins jusqu’à la retraite de Chris Chelios. Mais non, Canadien a pu rentrer se coucher, et Carey Price danser en ligne dans un café de Nashville.

C’est un peu la même chose qui est arrivée avec Canadien (en général). Avec plusieurs douzaines de Coupe Stanley, on se disait bien que ça allait durer pour toujours, à tel point qu’on en avait fait un film auquel on avait donné le nom de « Pour toujours Canadien ».

Or, Canadien s’est quelque peu planté avant la sortie du film. Les acteurs principaux, Saku Koivu, Alex Kovalev, et Bruce Willis ont été abandonnés sur le marché des joueurs autonomes. Leurs remplaçants se sont avérés des starlettes de série B, et les jeunes sont partis sur la brosse à en oublier le script pourtant si simple : « Canadien eut 100 ans, gagna la Stanley, vécu heureux et eut beaucoup d’enfants ».

Ça donne qu’en ce début de fin de centenaire, Canadien se dirige tout droit vers une saison en deçà de celle du Islanders, ce qui n’est pas peu dire. Et le drame dans tout ça, c’est qu’ils n’ont pu changer le titre du chef-d’oeuvre cinématographique en l’honneur de l’équipe pour quelque chose de plus modeste. « Canadien, c’est pas pour demain », ça aurait bien fitté, non ?