Un certain Boris Richard, avec son récent photo-roman ayant pour sujet la quête du Sportnographe visant à dénicher une tête de chevreuil pour son studio à Radio-Canada, nous a inspiré ce premier photo-roman de notre cru, signé Piquette au kodak et Meilleur-Aucoin dans un rôle de composition fou fou fou. Bon visionnement. Ah oui, merci (mettons) à NASCAR pour l’accréditation, la bouffe pis toute.
Jacques Villeneuve
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Cette semaine dedans le Sportnographe :
- Jean Dion répond à vos questions
- Gisèle Lamothe joue à la pétanque
- Yvan Piquette et le repêchage de la LNH
- Pierre Trudel et l’actualité de la semaine
- Fred Savard raconte les Alouettes
- Réal Munger et les véhicules récréatifs
- Le carnet techno de JT Utah
- Meilleur-Aucoin rencontre Jacques Villeneuve
- Hubert Lacroix à la Ligne du vieux poil
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On vous nomme des noms. Comme ça. Raynald Leclerc, Jean-Guy Gendron, Alain Caron, Pierre Guité, Robert Guindon, Pierre Roy, Réjean Giroux et Michel Pariseau.
Ça vous dit quoi ? Hein ?
Nous non plus, ça ne nous dit rien. Et pourtant, nous avons là, couchés sur papier et patinant sur la bottine, les noms des pères fondateurs de l’équipe la plus moribonde de l’histoire du Québec d’hier et d’aujourd’hui, tout sport confondu. Les noms des pionniers de la destruction de l’identité nationale qui ont jadis permis à Québec, la ville de, de diviser Québec en deux, la province de, qui en souffre encore aujourd’hui.
Le début avant la fin
Nous sommes en 1972. Jalouse, encore une fois, de sa grande sœur montréalaise, la petite québécoise sent le besoin d’envoyer quelques missionnaires faire semblant de jouer professionnellement au hockey, un sport clairement réservé aux hommes avec pas de soutane, dans une ligue à peine naissante : l’AMH. L’Association Mondiale de Hockey, une ligue dont on se souvient à peine de et qui avait pour but de faire compétition à la grosse, la vraie, la Ligne Nationale.
Mais, c’est bien connu, un rien tout nu comme le Nordiques couplé à un petit peu presque pas habillé comme l’AMH, ça ne fait pas des enfants solides. Pourtant, c’était le pari du beau Marcel Aubut et du distingué Maurice Fillion, les grands dirigeants du Nordiques de l’époque. Or, 237 défaites plus tard, on passe déjà à un autre projet.
La Ligne Nationale
Croyant qu’une telle série de défaites dans l’AMH serait suffisante pour faire figure de proue dans la vraie ligne, les grosses pointures du Nordiques ont la brillante idée d’envoyer leurs protégés en perdre 600 autres dans la (et non LE) Nationale. Nous sommes en 1979. Mais dès ce moment, le beau grand bateau du Nordiques fonça tête première dans le quai du port de Montréal, match après match, année après année. À tel point qu’on finit par se demander si la proue était sado-maso ou simplement chauffée par Jacques Villeneuve.
Pour la suite des choses, eh bien, on la connaît, l’histoire. Le Nordiques se fait battre une dernière fois par une question d’argent et quelques votes ethniques en provenance de Denver, oui monsieur. Nous sommes en 1995 et l’équipe déménage dessous les grosses Rocheuses pour remporter la belle et bonne Stanley Cup. Un an trop tard.
Mais, que laisse-t-il à la survivance, Nordiques, à part le costume poilu d’une mascotte affreuse au nom débile évoquant d’ailleurs très justement les nombreuses chutes de l’équipe ? Que du mauvais. Et un Colisée Pepsi avec de la O’keefe flatte. (D’accord, peut-être nos enfants se souviendront-ils aussi de la moustache drue de Michel Goulet et de son casse lousse ou encore de la coupe de cheveux de Stéphane Fiset, un gardien facile à « snapper sur » et encore plus à côté de.)
Pendant ce temps, nous, à Montréal, gardons en mémoire vive le ménage à trois cerbères de 1986 composé de Steve Penney, Doug Soetaert et Patrick Roy, les cinquante buts de Stéphane Richer dont plusieurs contre Mario Gosselin, les Sudafed de Quintal de même que les moustaches des McPhee, Green et Gingras. Alors que nos vrais souvenirs, eux, garnissent le livre des records de la ligne nationale et tapissent les murs du Temple de la renommée. Un temple qui pourrait d’ailleurs être rebaptisé Temple de la renommée de Canadien tant la liste des exploits du Club est longue et ne cesse de s’allonger…
Vérité, je crie ton nom partout
Malgré tout ce que l’on vient de vous slapshotter dans les yeux, on continue d’entendre résonner régulièrement dans l’actualité cette idée saugrenue visant à faire revivre une équipe professionnelle de hockey sur glace de la vraie ligne nationale dans la vieille capitale. Wow là, comme dirait chose bine, un peu de sérieux, mes amis. Vous ne pouvez pas élire le maire Labeaume ET avoir une équipe de hockey. Faudrait pas exagérer.
Et de toute façon, comment douter de notre argumentaire ? Si tel était le cas, relisez les paragraphes précédents (ça, ça veut dire ceux avant) pour vous en convaincre. Et si, vraiment, votre esprit étroit comme l’Île d’Orléans ou la rue St-Jean ne comprend pas encore le bien fondé de ce plaidoyer, on va vous donner un argument de plus que vous pourrez ensuite répéter. Cet argument, ce sont les chiffres. Car on a des chiffres pour soutenir nos opinions, vous savez.
En fait, on en a un. Et c’est le zéro. 0. Comme le total de championnat du Nordiques dans la Nationale, multiplié par l’absence de choix judicieux de ses propriétaires, divisé par le nombre de partisans de l’équipe et additionné par la quantité de bouteilles de champagne versées dans la Stanley Cup par Nordiques.
Ça nous semble assez convaincant.
Et pour clouer le clou dessus le cercueil, dites vous que de faire renaître une équipe à Québec, ben ça pourrait réveiller Réjean Tremblay qui se sentirait obligé de faire une autre série télévisée là-dessus. Juste pour ça…
Alors dorénavant, quand des gens vous parleront de la possibilité d’un retour du Nordiques, assurez-vous de leur expliquer ce que l’on vient de vous dire. Au pire, passez par Josée Verner, elle saura leur dire en bilingue avec un regard vide fixant l’horizon du passé, en bonus.
Ah oui, en terminant, le but d’Alain Côté, y’était bon. C’est assez dommage quand on y pense. Mais c’est comme ça. Parfois, y faut c’qui faut et justement, c’est à la mesure de ce « c’qui faut » qu’on départage les équipes qui déménagent de celles qui ne déménagent pas et qui permet, légitimement et honorablement, aux villes d’être hockey.
Which is not the case of Québec. Indeed.
Sportnographe.com, en route vers un 25ème championnat…
Note à Guy Bertrand et Marcel Aubut : Prenez donc bonne note au passage que nous n’avons pas une cenne, alors, inutile de nous poursuivre.
Si vous voulez vous impliquer dans l’organisation du non retour du Nordiques, on vous conseille de vous abonner dessus le groupe Facebook contre le retour des Nordiques.
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Qu’on se le dise, le sport automobile n’est pas un sport et si c’était le cas, ce serait assurément le sport le plus cave jamais imaginé. Personnellement, quand je suis pressé et que je chauffe en sans-dessein dans une zone scolaire pour rejoindre un jeune Lavallois qui m’a coupé dans une courbe, je ne fais pas du sport, mais de la rage au volant.
Au risque de se répéter donc, le sport automobile n’est pas un sport, pas plus que manger un beigne ou faire l’amour à sa femme. Quoi que.
Parlant de femme, Jacques Villeneuve a montré qu’il n’a pas besoin du mur du Québec pour chauffer comme telle ou telle. Seulement d’un peu de pluie dans le windshield et d’un char en avant de lui. Après la course, il s’est dit fier de son expérience. “Je suis fier de mon expérience”. Villeneuve est un vrai Québécois.
Honnêtement, on aurait fait le tour, mais on s’est ouvert deux bières, alors on va en rajouter.
Ayant couvert l’événement sur place en compagnie de Paulin Poulin et de Réal Munger aujourd’hui, Sportnographe Sports peut vous confirmer que Jacques Villeneuve est pas mal petit et que Patrick Carpentier a une sacrée fente entre les deux palettes, ce qui a fait dire à Poulin : “J’avais jamais remarqué.”
Quant à Andrew Ranger, on s’en sacre d’aplomb.
Alors voilà. On aura fait notre effort de couvrir la course NASCAR Nationwide NAPA Pièces d’auto 200 à Montréal. Mais honnêtement, ça devrait surtout nous assurer un bon référencement dans Google pour les deux prochains jours.
On se reconnecte sous peu.
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Ça rend tout le reste inimportant…