Réinventer la muraille pour assurer Canadien d’une place en séries minatoires

Décidément, Canadien rappelle de plus en plus Expos à ses dernières saisons, à savoir cette foutue manie qu’il a de commencer en lion pour finir en queue de méné. Youppi loge maintenant au Centre Bell, un lien peut-être ?

Et si nous couchions sur écran quelques possibles explications et une solution avant la partie toutes étoiles ? Ici, au Sportnographe, nous n’avons pas à répondre à la sacro-sainte loi de la cote d’écoute, voilà pourquoi nous réfléchissons et analysons vraiment.

D’abord, cette année, les cerbères de Canadien se font charger plus que jamais. De cayoutchou, certes, mais aussi de derrières de gros joueurs qui, la rondelle sont capables de la mettre dedans, cela après le retour mal gobé. Devrions-nous congédier Rollie Melanson pour engager Steve Penney, recyclé en vendeurs de lunettes ? Quelques conseils contre la vue voilée aideraient.

Et puis, il y a cette avance de Canadien dans le classement qui fond comme glacier en Antarctique. Dans ce cas-ci, pas besoin cependant d’envoyer un voilier en expédition pendant huit mois afin de constater que ça chauffe. Pas le temps, la vraie saison approche. Mais que faire ? Signer le protocole de Koivu ?

Enfin, l’avantage numérique n’avantage actuellement le Trois Couleurs que par le nombre numérique de ses joueurs présents sur la glace dans cette situation. Ajouté à cela le désavantage numérique qui ne voit plus Higgins toucher le fond du filet par surprise et qui nous prive de « Ma parole ! » (Houde, 2007), voilà un bouquet d’infos qui donne à penser que « c’est la raison pour laquelle il est celui » (Pedneault, 2007), Canadien aviez-vous reconnu en ce « il », qui est dans la marde.

Mais comment se sortir d’une si fidèle gastro ? Un sondage Léger-Léger, vite-vite.

La solution proposée est la suivante : réinventer le concept de muraille autour du filet de Canadien. Huet et Aebischer ne suffisent plus à la tâche, il faut désormais que tous s’y mettent. Au sens littéraire et littéral du terme, et même comme su’l tableau de Carbo. Tous, comme dans touttes les joueurs. Fini les stratégies et le vidéo, tout le monde d’vant le net. Concept : muraille de CHine.

À cinq joueurs en plus du cerbère, ça restreint le probable d’enfiler le palet dans le cordage. Résultat : jeu blanc quasi assuré, et du coup, une joute nulle en raison de la présence constante des 5 joueurs de Canadien devant sa cage. Notons que cela donne au moins un point par match qui s’ajouteront en banque et qu’on ne pourra nous enlever, assurent les experts.

En prolongement de joute, même scénario : tous d’vant le net. Et puis, avec la fusillade, en demeurant conservateur et en n’envoyant pas Koivu mais Dagenais s’il était encore dans le club, il est permis d’espérer au moins 10 victoires (10 points) sur les 35 parties qui restent à jouer.

En récapitulé : si on ajoute le total de points qui seront accumulés en matchs soldés à égalité au terme de trois vingt (35) aux hypothétiques 10 points obtenus en carabinade, tout cela au coussin déjà en banque (55 en date du 17 janvier 2006), voilà Canadien assuré d’une place en série avec une somme de 100 points au classement.

Qu’en pensez-vous ?


NDLR : Le lecteur fin observateur aura recensé 7 joueurs sur la photo, en plus du cerbère, ce qui donne à penser à une punition de Canadien pour trop de joueurs sur la glace et à une faille dans la solution proposée. C’est qu’au moment de mettre pressé sur le net, Canadien nous informait que certains joueurs n’avaient pas encore compris le concept proposé par le Sportnographe, ce qui ne saurait tarder, nous confirmait hier Donald Beauchamp.