Ici, au Sportnographe, c’est pas parce qu’on reçoit un invité dans nos studios pour une entrevue qu’on s’empêche par la suite d’être objectif à son égard. À nos yeux, la franche camaraderie professionnelle n’a d’égal que l’ignorance du guide de déontologie de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).

Alors voilà. Monsieur Houde, votre Canadien recevait hier soir le Néo-Jersey et j’en ai profité pour constater une chose : vous n’aimez pas Jaroslav Halak. Celui-ci, exception faite du premier but qu’il a laissé passer, fut étincelant. Or, chaque fois qu’il effectuait un miracle, vous donniez dans la banalité : « Halak a regardé derrière lui, Benoît. » Ou encore : « Halak s’en tire pas si mal dans les circonstances. » Et puis vint « Benoît, vous dites encore franchement n’importe quoi. » Je vous le donne, cette dernière phrase n’était pas banale.

Cela dit, Carey Price ne subit jamais les foudres de votre objectivité. Jamais un : « Ma parole, Price goale encore comme de la marde ce soir, Benoît ». Pourquoi donc, Pierre ?

En effectuant des recherches, j’ai constaté que Jaroslav Halak, bien qu’il ait joué son hockey junior dans la LHJMQ avec le Maineiacs de Lewiston, n’est pas Canadien, mais bien Tchécoslovaque, comme nous le rappelait récemment votre employeur, Canadien RDS. Price étant un Canadien pure laine, cela m’amène à vous poser la question suivante : coudonc, êtes vous raciste, Pierre ?

Paul, Paul, Paul. Halak est un blanc et le hockey, comme le rappelait récemment l’ex-gardien de but du Nordiques Daniel Bouchard dans la publication Que sont devenues nos vedettes du hockey en page 17, est justement un sport de pas couleurés : « Sans vouloir être raciste, le hockey est un sport de blancs. »

Mieux, je vais t’expliquer Paul en des termes que toi tu vas comprendre. Pour ce faire, déployons mon raisonnement sous forme syllogistique.

Le hockey est un sport de blancs.
Jaroslav Halak est un blanc.
Donc Pierre Houde n’est pas raciste.

Oh, je m’excuse sincèrement, Pierre. Et transmettez mes plus sincères salutations à Benoît. Il est vraiment meilleur que ne l’était Yvon Pedneault.

On reconnecte un moment donné.