L’enfance difficile de Michael Ryder

Il y a de ces personnages en forme de joueurs de hockey dont il est difficile de saisir l’aura. Au Sportnographe, on ne vous a jamais caché notre relation amour-haine envers Michael Ryder, une relation tumultueuse et variante : quand il comptait des buts, on l’aimait, et le reste du temps, non. Cette dichotomie s’explique principalement par la nature insaisissable du Ryder. Ou peut-être simplement parce qu’il est roux.

Or un journaliste de terrain du Boston est allé interroger le « Vidangeur » dans sa tanière de Bonavista, en Terre-Neuve, histoire de sonder les entrailles de sa jeunesse houleuse (c’est le cas de le dire).

Il s’avère que notre ex-tireur d’élite a dû affronter les intempéries afin de parfaire son maniement du lancer frappé. Bonavista étant un trou installé assez profondément, l’équipe locale jouait très peu de parties à l’étranger, et a même dû en une occasion écourter sa saison pour cause de resurfaceuse défectueuse, ce qui n’est pas particulièrement efficace pour maintenir une forme d’athlète de troisième trio. De plus, il arrivait que le Bonavista doive se rendre à St-Pierre et Miquelon en bateau, sur une mer en colère où se perdaient parfois des coéquipiers qui ne portaient pas de gilet de sauvetage sous leurs épaulettes.

On peut donc dire que Ryder est un rescapé qui a affronté tous les fléaux pour devenir l’homme qu’il est maintenant (un marqueur de 14 buts). Disons que ça en dit long sur le regard mitigé que nous portions sur le joueur. À la lumière de toutes ces révélations, une seule question reste : est-ce vraiment de l’argent bien investit que d’envoyer un reporter de Boston à Bonavista pour dresser le portrait de Michael Ryder ?

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