Le paradoxe Hunter Tremblay

Ça ne va pas bien pour le Québec dans la Ligne Nationale. Si Canadien de Brossard n’a pas beaucoup de compatriotes dans son alignement, la chose n’est pas plus rose ailleurs, et tout ce qui existe en termes de journalistes sportifs s’est donné le mot pour nous le rappeler. Dans le Journal de Montréal, Marc De Foy nous explique que Canadien, qui a remporté la victoire 15-1 contre une bande de peewee, compte neuf joueurs sur 25 en provenance du Québec, mais que seulement un petit gars de chez nous évolue dans les trois autres équipes du tournoi des recrues.

Mais ce qui est le plus notable dans le texte de M. De Foy reste le passage où le journaliste raconte qu’un joueur du Toronto s’intitule Hunter Tremblay :

« Le type s’appelle Hunter Tremblay (!), nom paradoxal quand on se souvient de la haine que Mario Tremblay et ses coéquipiers du Canadien entretenaient à l’endroit de Dale Hunter, la petite peste des Nordiques. »

Y a-t-il quelque chose qu’on ne comprend pas, ou bien il faut vraiment avoir des pages à remplir pour en arriver à faire de tels parallèles ? S’il s’agit là de journalisme d’enquête, il nous semble que l’éventail des possibilités de combinaisons nom-prénom permettrait au Sportnographe de produire des articles à perpétuité.

D’autre part, révélation-choc à propos de l’indépendance du Québec dans la biographie de Martin Brodeur, qui en la publiant si tôt, semble prévoir ne plus rien faire d’intéressant pour le reste de sa vie. « Les gens seraient surpris de voir combien d’athlètes québécois pensent que le Canada devrait demeurer comme il est présentement ». On pourrait ajouter que Martin Brodeur serait surpris de voir combien de gens ne seront pas surpris (ou intéressés) par ce qu’il raconte. On est plutôt étonné de savoir que les joueurs ont une opinion à ce sujet. Disons que le fait que la majorité des Québécois évoluent ailleurs qu’au Québec ne doit pas trop trop faire vibrer leur fibre patriotique.