L’autre matin à La Ronde d’à côté

Vous savez, y’a des gens qui aiment passer la matinée du samedi en compagnie de leur trophée de chasse tué la veille dans un bar de Laval et déguster une crêpe au sirop d’érable bio et Pied-De-Vent (NDLR : le Pied-De-Vent est un fromage). À l’opposé de ce spectre, y’a ceux qui n’ont pas de vie sociale à un point tel que la réception d’un communiqué de presse leur annonçant la césure symbolique qu’effectuera Mathieu Dandenault afin d’inaugurer la 42e saison de La Ronde de Montréal les réjouit autant sinon plus que de croiser sa première blonde, 15 ans plus tard, et de retomber en amour comme au premier jour, l’herpès en moins.

Piquette et moi sommes assurément du deuxième groupe ; Munger, lui, du premier. Résultat : des quatre équipes de journalistes (Radio-Canada, CJAD, ADN 5 et Sportno-SRC) présentes sur place afin de couvrir l’événement, seule celle du Sportnographe a eu le courage nécessaire ou assez de temps à perdre, c’est selon, pour laisser croire aux responsables médias de La Ronde qu’il s’agissait là d’une situation si pertinente socialement qu’il importait de rester jusqu’à la toute fin. Piquette et moi avons donc passé toute la matine en compagnie de Mathieu, de sa décoratrice personnelle Marie-Christine, de leur progéniture ainsi que de quelques membres de sa famille élargie dont son frère qui, paraît-il, est un comédien connu. Du moins, c’est ce qu’Yvan me répétait sans arrêt tel un groupie en quête d’identité.

En toute honnêteté, à l’instar de Normand Lester, on avait le profond sentiment de fouiller dans les poubelles de La Ronde, sans rien trouver toutefois à dire sur. N’empêche, comme tout bon journaliste, je vous ferai une chronique de type « remplissage de temps d’antenne » là-dessus lors de la prochaine émission du Sportnographe, vendredi prochain.

Dans un autre ordre d’idées, Marie-Christine nous a confié, sans blague, que TQS lui a commandé une deuxième saison de La maison de (à compléter). Or, comme le rêve de Maxim Lapierre est maintenant réalisé, les paris sont ouverts afin de deviner quel joueur de Canadien pourra-t-on rire de l’an prochain pendant notre émission. Notez que le tournage est prévu cet été, alors je miserais pas sur un joueur autonome genre Komisarek ou Dandenault lui-même.

Enfin, le moment fort de ce samedi matin fut certes la chance que s’est vue accordée ma Mazda 3 de pouvoir se stationner aux côtés du Ford Expédition (moteur V8 Triton de 5,4 L développant 310 chevaux et un couple de 365 lb-pi) de la famille Dandenault. J’imagine que c’est comme, pour un homme, avoir le privilège de coucher avec Marie-Chantal Toupin sans que sa blonde ne le sache (mettons).

On reconnecte un moment donné.