Le Sportnographe

Latendresse hué : inévitable

Photo : THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson
Photo : THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson

Eille le monde du sport de Canadien, c’est tout un monde, comme dirait mon ami Réal Munger lorsqu’il fait du remplissage dans un texte sur ce site. En effet, il s’agit d’un monde rempli d’exagération, de victoires morales, et de minutes de pénalités. C’est aussi un monde où les Gui Gui Gui se transforment assez rapidement en chou chou chou.

Mais permettons-nous d’explorer plus en profondeur la nature intrinsèque des huées envers Guillaume Latendresse à l’aide de deux outils : la psychologie et une oreille (si vous en avez deux, c’est encore mieux). Il faut se tourner du côté de la théorie de la frustration pour comprendre le comportement des foules folles. Selon Wikipédia, “Les causes externes de frustration mettent en jeu des conditions en dehors de la personne, comme une route bloquée ou un échange désastreux de la part d’un directeur général mal informé.”

Côté oreille maintenant, vous aurez remarqué que les huées à l’endroit de Latendresse n’avaient pas le timbre habituel. Ça sonnait plus “chouuuu, Guidouuuu, t’es pas bon”, comme si la foule voulait se faire accroire que c’était un bon débarras, plutôt que le traditionnel “chouuu, Guidouuu, on va essayer de te déconcentrer pour que t’échappes la rondelle”. De plus, les intellectuels de centre-gauche de la zone “bière en fut qui goûte l’eau”, ont scandé le nom de la petite amie de Guillaume, sans doute dans le dessein de l’humilier. Tout ce qu’il nous reste mon Guillaume, c’est de rire de toi, parce que le gars qu’on a obtenu en retour, il est endommagé.

Il est donc clair que l’intelligence de la foule (mettons) a contraint icelle à se dire que la seule façon de faire passer la frustration de s’être fait refiler un citron, c’était de ridiculiser le petit Guillaume et d’avoir comme seule satisfaction celle de se sentir cool. C’est comme ramasser le rejet de la classe dans un casier à la polyvalente. Ça fait du bien, mais dix ans plus tard, on le regrette quand on se rend compte que ce dernier est devenu un homme d’affaire influent, ou a connu trois saisons de 40 buts.

26 commentaires

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Flux Le club des mal cités

  • Vincent Guzzo, qui songe à se présenter à la chefferie du PLQ
    – Tu l’as eu l’appel, t’as répondu quoi? – J’ai dit écoute, je reviens de Miami, du spring break, pis on aura la chance de s’assir, de discuter pis de voir. – Ah, t’es ouvert!
  • Marc Tanguay, pas nécessairement tanné du 3e lien
    Ce qui est clair, c’est que ça prend un lien additionnel. D’abord transport collectif, auquel on pourrait analyser d’adjoindre du transport routier. Puis, tu as raison de ramener l’aspect de sécurité. Si on ne peut plus emprunter le pont Pierre Laporte, on est dans le gros trouble.
  • Marc Tanguay, tanné du 3e lien
    Troisième lien, c’est du gros n’importe quoi. On dépense tellement de temps, d’énergie, de salive, d’encre, de temps radio, de temps TV sur un projet fantôme qui n’existe même pas dans le budget, puis qui n’est pas justifié. […] Je suis tanné de parler du troisième lien, moi.
  • Rémy Trudel, sans inflation
    Le budget du ministre des finances, c’est un bon budget de banquier. Est-ce qu’il a manipulé les chiffres? Ben non. C’est de l’inflammation verbale de dire qu’il a manipulé les chiffres. Un peu d’inflammation.
  • Justin Trudeau, à propos de l’ingérence chinoise
    On a besoin d’assurer que les Canadiens sont rassurés que nos politiciens ne sont pas impactés par l’ingérence chinoise.

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