Halak contre Eller et l’autre : la loi du marché

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Photo : AP Photo/CTK, Roman Vondrous)

Ici au Sportnographe, nous ne sommes pas surpris de l’échange de Jaroslav Halak contre pas David Perron parce que nous avons déjà suivi un cours d’économie au Cégep. Il y a deux types d’économies : l’économie d’énergie telle que pratiquée par Andreï Kostitsyn, et l’économie mondialisée, telle que pratiquée par le monde.

Dans l’économie au sens capitaliste sale du terme, tout fonctionne grâce aux lois du marché. Probablement que votre fer à friser fonctionne grâce aux lois du marché et vous ne le savez même pas. C’est la même affaire pour Canadien. Canadien avait quelque chose à offrir, et les autres équipes avaient des demandes. C’est juste que les demandes n’étaient pas si élevées. C’est ce qu’on appelle l’absence de rareté, ou l’abondance de gardiens de but, et c’est ce qui fait que Canadien se retrouve aujourd’hui avec deux jambons potentiels.

C’est aussi ce qui fait que « le monde », y sont pas contents. C’est que le monde, ils ne sont pas rationnels, et pour que le marché fonctionne, il faut être rationnel. Halak aurait coûté trop cher à Canadien, Halak a été offert à toutes les équipes, Halak ne valait pas plus qu’un Danois de ligue américaine et qu’un goon de ligue rest-of-canadienne.

Maintenant, est-ce à dire que les lois du marché, ça marche pas ? Est-ce que l’échange d’Halak nous permet d’avancer que le capitalisme est voué à l’échec parce qu’il ne tient pas compte du monde qui se sont construit de faux arrêts-stops avec le nom du gardien slovaque dessus ? Faudrait-il plutôt tenir compte des sentiments du petit peuple ?

Faites attention à ce que vous allez répondre. Parce que s’il y a eu une manifestation pour garder Kovalev à Montréal, il pourrait bien y avoir une révolution pour Halak.