Est-ce que Chara aurait pu l’éviter? Probablement.

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Photot : AP Pat Carter

Le Sportnographe est un être sensible, qui n’est pas du genre à rester de glace face à la misère humaine. Pas plus tard qu’hier d’ailleurs, Paul a donné son reste de Pad Thaï à un robinoux sur le bord de la rue Panet. Nous avons tous pleuré plusieurs heures.

De même, nous avons tous, au Sportnographe, pleuré plusieurs heures lorsqu’est survenu l’incident Chara – Pacioretty. Effectivement, l’émotion, c’est notre tasse de thé.

Qu’il était triste, n’est-ce pas, de voir ce jeune homme étendu sur la patinoire, sans mouvements, qui ne donnait pas signes de vie aux bonnes gens venues l’assister?

Manque de respect pour ses soigneurs? Probablement. Mais c’est un autre débat.

Non, le Sportnographe, dans toute son émotivité, aimerait soulever un autre point.

Pourquoi? En gros parce qu’on en a déjà soulevé un autre dans notre article du journal Métro aujourd’hui et que légalement, nous n’avons pas le droit d’aborder le même sujet de la même façon à deux endroits.

Quel est cet autre point? Le changement d’idée.

Car effectivement, cette histoire a été prolifique au chapitre du changement d’idée.

Prenez Benoît Brunet qui, entre la deuxième et la troisième période de ce match fatidique, a viré son capot de bord suite, on l’imagine, à une petite réunionnette avec quelques patrons.

Ou pourquoi n’abordons-nous pas le cas Georges Laraque qui, avant d’avoir pu parler à Max Pacioretty, blâmait le poteau? Et qui, maintenant, parle d’agression claire?

Oui, l’opinion de chacun importe et il faut entendre le point de vu de ces derniers. Tous autant qu’ils sont.

Non vraiment, la sensibilité du Sportnographe nous oblige, dans toute cette histoire, à garder toutes les portes ouvertes.

C’est pourquoi le Sportnographe attendra la version du poteau avant de se compromettre.