Canadien fera peut-être les séries, ou pas

Ici au Sportnographe, nous ne sommes pas du genre à changer d’idée comme on change de bobettes, mettons, à tous les trois jours. Ce n’est pas parce que Canadien allait mieux mieux et qu’il vient de prendre une petite débarque qu’il faut commencer à continuer à s’énerver. Surtout que les déboires de la Flanalette ne sont même pas de sa faute.

En effet, il en est beaucoup pour dire que la guigne s’acharne sur l’équipe, et ce, à de multiples niveaux. Il y a d’abord le 23 décembre qui continue de malédictionner, comme nous le rappelle à chaque match au moins un analyste expert. Puis il y a la guigne du samedi qui s’attaque à Canadien, généralement le samedi, et lui fait perdre tous ses moyens. Enfin, il y a le mauvais sort des matchs en après-midi qui emporte dans son sillon tout le talent des six meilleurs attaquants de l’équipe. Mais comme l’a mentionné Réal Munger du haut de notre avant-poste dans l’Hexagone, « c’est dommage que le calendrier soit déjà fait ».

N’empêche que selon un calcul scientifique que nous avons sous-traité à un geek de 15 ans, sur les 29 parties restantes à cette saison (incluant celle contre le Pittsburgh), une seule se déroulera en après-midi, et onze auront lieu le samedi. Au total donc, on peut penser que Canadien perdra ces douze rencontres et remportera la moitié des 17 autres (une projection aussi rationnelle qu’une prédiction de la marque finale du Super Bol) , pour un total de 17 points. Avec 79 points au total, on peut craindre que Canadien ne fasse pas les séries. Peut-être aurait-il lieu de paniquer, mais nous avons foi en l’expérience de Canadien à faire les séries de justesse et être éliminé en première ronde.

Le problème est de toute façon mineur : les deux premiers trios du Tricolore ne parviennent pas à saisir les 352 (à peu près) « occasions en or » pointées du micro par Pierre Houde, le défenseur étoile est une vraie passoire, et le feu de paille intermittent qu’est Cristobal Huet à de la difficulté à être habile comme dans le bon vieux temps. Faut dire que la stratégie de la bombe prônée par Guidou Carbonneau ne remporte que très peu de succès, même si on la préfère à celle du dégagement non refusé qui, il nous semble, a moins cours qu’avant. Canadien devrait peut-être penser à revenir à ses amours d’antan et chercher les conditions gagnantes du but rebut.