Canadien doit vendre aux plus offrants

J’ai abandonné l’idée que Stanley sera d’une parade sur la Ste-Catherine en 2007. À moins que les gais la kidnappe, ce qui est dans la mesure du possible.

En langage financier, Canadien vie sur sa marge de crédit. Il possède toujours un beau prospectus mais dès qu’on analyse les chiffres, il bat de l’aile et rien ne laisse présager une cote à la hausse à court terme.

L’horizon prévisionnel de l’amateur – le temps qu’il lui donne pour atteindre ses objectifs – est diminué par les fluctuations périodiques de la valeur de ses placements émotifs.

En gros, Canadien performe pas pis ça écœure le partisan. Pas le même que l’autre, son cousin, celui dont le facteur affectif n’embrouille pas ses visions d’avenir.

Aussi, concrètement, je me crois lorsque j’affirme que Canadien devrait vendre ses actions de la NHL pour acheter des parts dans les marchés européens et investir dans les petites entreprises.

Des solutions drastiques sont donc de mises : Réductions de personnel et masse salariale allégée. Comme aucun syndicat n’est en cause, faudra couper dans les produits vedettes : Samsonov, Kovalev, Huet, Aebischer, Rivet, tous réaffectés pour des choix au repêchage. Par ses trios devenus duo et ses paires de défenseurs devenus solo, la filiale de Hamilton écopera mais comme c’est un marché automobile nord-américain, elle réagira à l’aide de nouveaux modèles avec ailerons et roues en alliage de 15 pouces qui ont tendance à rouiller vite.

Avec 12 ou 13 nouveaux placements, Canadien devra diversifier car les risques de krach à la Alfie « Enron » Turcotte demeure. Mais comme le dira un jour Benoît Brunet, « plus il y a de chances de scorer, plus le puck peut rouler pour nous autres ». Ça voudra sans doute dire quelque chose car il est payé pour ça.

Souhaitons que Bob Gainey s’inspire du bon Lacroix. Pierre, pas Vincent.