Canadien à l’origine de la commission Bastarache

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Photo : AP Photo/Nick Wass

On le savait déjà, Canadien est partout, comme Jésus Christ et Réjean Tremblay. On l’avait croisé l’autre jour dans sur le hood d’un char, et on l’avait vu sur le chandail d’un petit Africain, mais on ne pensait pas en entendre parler jusqu’à la commission Bastarache.

C’est que c’est lors d’un match de Canadien que Marc Bellemare a décidé de se vider le coeur :

« Alors pourquoi a-t-il choisi, en mars et en avril 2010, de rouvrir publiquement le douloureux chapitre sur l’influence des collecteurs de fonds libéraux? lui a demandé Giuseppe Battista. C’est un coup de fil impromptu d’un journaliste du Soleil, Matthieu Boivin, un soir où Marc Bellemare se trouvait à Montréal pour assister à un match des Canadiens, qui a tout déclenché. »

Il a même pris des notes sur les entourloupettes de son chef, en regardant Canadien :

« Tout ce qui demeure en guise de «notes», ce sont trois chapelets de lettres et de pictogrammes sur un carton d’une tablette de feuilles, gribouillés, comme il l’a révélé, en regardant un match de hockey, le soir de sa démission et le 3 mai. »

Canadien est le lubrifiant de la bonne conscience. Combien de personnes se sont dit en vomissant un trop-plein d’ailes de poulet en regardant Canadien perdre, qu’il était temps de s’abonner à une alimentation plus saine ? Combien d’individus ont pris la résolution de redoubler d’ardeur au travail après avoir été soumis au triste spectacle d’un Benoît Pouliot qui se pognait le beigne ? Enfin, combien de gambleurs ont décidé d’abandonner le pari sportif après avoir perdu leur chemise en gageant sur la Flanalette ? Au moins deux ou trois, c’est sûr.

Le hockey est une religion, et Canadien est le nouveau confessionnal.