Ayez la foi en Canadien et priez

Ici, au Sportnographe, on pense vraiment que les choses vont et viennent comme les médias veulent bien qu’elles aillent. Ça va bien, ça va mal. Quoi penser, qui croire ?

Mais ici, au Sportnographe, on sait aussi que les vraies affaires sont dans les vieilles choses déjà écrites et que ça sert à rien de chercher du neuf. Tout à déjà été fait.

Alors pour les gens aujourd’hui qui se posent des questions, qui se demandent si c’est possible qu’on la gagne cte game là ? Si ça vaut la peine encore de croire en Canadien après cette dure défaite ? Nous voulons vous aider. Car nous-mêmes, assis dans notre salon, nous doutions.

C’est alors qu’une étincelle est apparue dans notre foyer à combustion lente : mais ma parole, tout ce qu’il nous faut, c’est de croire en lui !

Nous avons donc ressorti des boules à mites une première ébauche que G. Brassens nous avait soumis en 56 alors que nous évoquions l’idée du Sportnographe.com.

Chantez avec nous :

Est-il en notre temps rien de plus odieux, de plus désespérant, que de n’pas croire en Canadien ?

J’voudrais avoir la foi, la foi d’mon collègue de bureau. Qui est heureux comme Cicco et con comme le gros Jacquot.

Mon voisin du dessus, un certain Blaise Pascal, m’a gentiment donné ce conseil amical.  » Mettez-vous à genoux, priez et implorez, faites semblant de croire, et bientôt vous croirez « 

J’me mis à débiter, les deux bras biens hauts, tous les « Olé Olé Olé, tous les Go Habs Go.

Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus, je chantais haut et fort : « go Price oh oui go mon Jesus »

Sur ces entrefaites-là, trouvant sur Saint-Denis, un chandail de la Flanelle, je m’en suis travesti

Et, tatouté tout frais, mon drapeau à la main, vers le Centre Bell je me mis en chemin.

J’tombai sur un groupe d’anglo, chaudasse en sapristie. Me prenant pour Carbo, en chœur, ils m’ont dit : « ’Mon coach, expliquez-nous donc qui vous allez faire jouer, entre le grand Higgins et le beau ptit Sergei « 

Expliquant avec ferveur, le crayon bien en main que je préférais Dandenault au petit Steve Bégin. Criant à l’imposteur, au traître, au gros voyou, ils me firent vite comprendre que c’était mieux avec Saku Koivu.

Trouvant l’idée géniale, nous n’avions d’autre choix, que d’aller au match ensemble encourager Brisebois.

Attirée par le bruit, un autre groupe bien paqueté, nous tape dans les mains et décide de nous accompagner.

Y a tant d’hommes aujourd’hui qui ont un penchant très clair, à prendre pour Canadien pour toujours forever

Tant d’hommes québécois, qui croient que ça ira, que ceux qui n’y croient pas n’auront pas d’autre choix.

Ces arguments massue, font une grosse impression. Je me suis pris au jeu et me mis à faire des ovations

Et, sur l’chemin du Canadien, j’ai au moins compris ça. Que si tout le monde y croit, oui on l’emportera.

Car si l’Eternel existe, enfin de compte il verra, qu’au nombre de fans qu’il y a, il n’aura pas d’autre choix.

Ne nous remerciez pas pour cette excellente pièce musicale. C’est un cadeau de nous, à Canadien.

Maintenant tout le monde à genoux pis priez bande d’impies.