À la recherche du chaînon manquant pour les séminatoires

ok chainon manquant
Crédit photo : La Presse canadienne, Frank Gunn.
Crédit photo : La Presse canadienne, Frank Gunn.

Étant donné que ça pourrait porter à confusion, soulignons d’entrée de jeu que je ne suis pas à la recherche du festival pluridisciplinaire Le Chaînon manquant, un festival branché de France dont, honnêtement, la vie pourrait sans doute assez facilement se passer de puisqu’il y est essentiellement question de culture. Je ne suis pas non plus engagé dans une quête pour l’obtention d’une copie du film d’animation Le Chaînon manquant du dessinateur franco-belge Jean-Paul Walravens. Non, les petits bonhommes, j’ai passé l’âge. Anyway, quand j’avais l’âge, je préférais de loin Les Héros du samedi.

Ce que je cherche plutôt, dirait Wikipédia, c’est une forme transitionnelle, soit une espèce vivante présentant une mosaïque de caractères de deux autres espèces (disons, Canadien du passé et Canadien du présent) afin de permettre, justement, à Canadien de faire les séminatoires cette année. Pour que vous compreniez bien, c’est comme si vous étiez l’édition 2009-2010 de Canadien et que votre grand-père était à lui seul les 24 formations de Canadien qui ont remporté la Stanley. Euh, pis mon père, lui, y serait qui là-dedans que vous me demandez ? Valeri Bure ? Brent Bilodeau ? Ben justement, c’est lui qu’on cherche. Comme dans « chaînon manquant ».

Or, l’affaire, c’est que cette histoire de chaînon manquant, c’est un peu comme une légende urbaine. Vous savez, des tatas ont déjà pensé que la terre était plate (à ne pas confondre avec le fait que ça peut parfois être plate de vivre sur la terre). Or, ces mêmes tatas, ou d’autres, ont également supposé qu’on descend direct du singe et que pour expliquer ça, ben ça prend absolument une nouvelle espèce pas encore découverte (le sacré chaînon manquant) afin de rendre le tout aussi limpide que l’élucidation du mystère de la Caramilk.

Malheureusement, l’évolution ne s’est pas faite en ligne droite comme une séance de bande à bande, mais plutôt comme, euh, ouin, j’ai pas de comparatif en termes de hockey, mais chose certaine, ça s’est pas passé comme du bande à bande. En fait, oui, j’en ai un comparatif : le processus évolutif s’est fait comme un patineur qui joue est-ouest. Ça fait que l’homme serait pas le fils du chaînon manquant, mais bien le cousin des chimpanzés. Capitch ?

Mais Paul, on tire quoi comme conclusion de cette nouvelle démonstration de tout ton savoir ? Eh bien, je dirais ceci : Canadien 2009-2010 descend pas en ligne drette de l’équipe glorieuse du passé qui a remporté la Stanley 24 fois, mais aurait davantage tendance à voir avec un club de marde quelconque de la East Coast League (genre les Aces de l’Alaska). Mais Paul, le centenaire serait donc un leurre ? On peut pas dire que t’es un petit vite, mon tata.

Bref, si vous voulez mon avis, Canadien se doit de pas être à la recherche du chaînon manquant pour faire les séminatoires, mais bien d’un véritable 2e bon joueur de centre qui pourrait faire la différence. Sacrafasse Paul, on dirait que tu viens de donner une vraie opinion sur Canadien. Ta gueule, le tata.

On reconnecte un moment donné.

Note : Le sujet de ce texte est issu d’un appel à tous lors du clavardage du match de Canadien contre le Toronto du samedi 26 décembre. Parmi les propositions reçues, j’ai décidé de m’inspirer de la proposition faite par l’internaute Arius. Merci, M. Arius.