Le Sportnographe se réjouit en soi de la défaite du Rouge et Or

Crédit Photo : Presse Canadienne, Geoff Howe
Crédit Photo : Presse Canadienne, Geoff Howe

Habituellement, au Sportnographe, les avant-matchs de Canadien du samedi sont des événements qui nous rappellent nos cercles de lecture à l’université. On fume des bats et on se demande ce que les initiateurs de l’école de Francfort penseraient de la mouture 2009-2010 de Canadien. Genre : Herbert Marcuse se frotterait-il la bedaine en disant à Theodor Adorno que son Homme unidimensionnel ferait un bon surnom pour Latendresse ? Jürgen Habermas, en rotant négligemment, dirait-il à Max Horkheimer que Laraque ne fait que chercher La paix perpétuelle ?

Évidemment, c’est le fun d’être gelé pour parler de Canadien parce que le monde parallèle de la drogue permet d’oublier les passes transversales qu’effectue Marc-André Bergeron dans notre slot. Mais ce qui est encore plus tripant, c’est quand on réalise que le Rouge et Or joue à la télé d’État pour l’obtention d’un laissez-passer vers la finale de la Coupe Vanier qui elle sera présentée dans l’arrondissement de Québec la semaine prochaine. Là, on se dit : on slaque le pot parce que s’il fallait que le Rouge et Or ne puisse pas s’acheter la Coupe Vanier alors qu’elle sera vendue chez-eux, on rirait beaucoup plus que dans une chronique de Pierre Trudel. Ben gelé, je pense la rate nous pèterait.

Ben ce qu’on demanda pas vraiment arriva. Laval a perdu et on est puissamment content. Content en soi. Intrinsèquement. Fondamentalement. Essentiellement. Même que si on était ben certain que vous puissiez comprendre ce terme, on dirait qu’on est ontologiquement content. Mais on se contentera de le penser.

Pis là, que j’en vois pas un m’écrire pour me dire que je viens de faire l’apologie de la violence, cette fois-ci, c’est celle de la drogue que j’ai faite.

On reconnecte un moment donné.